A mes yeux une effroyable illustration de couverture, du genre à faire fuir le lecteur et dont je ne retiendrai que le macaron rouge qui porte l’inscription Coup de Poing ! Une lecture dont vous ne sortirez pas indemne. Et qui est présenté ainsi : ‘Comme une évidence, nous avons décidé de réunir sous un même label des textes desquels se dégage une puissante ligne de force : la vie dans ce qu’elle a de plus âpre et de plus indompté. Des textes comme des coups portés par des auteurs qui, sans parade ni manœuvre, vous toucheront au cœur et vous rendront plus vivants’. Le titre et la petite phrase de Patrick Pelloux en exergue vous donnent une information capitale : nous sommes en 2003 et en pleine canicule. Et, non contente de me replonger 18 ans en arrière, la lecture m’a donné l’impression de me retrouver dans les années 50… dans une vieille France.
Lily séparée de son mari qui l’a quittée pour une plus jeune, a la garde de ses deux filles Jessica et Rose et fait le taxi et doit conduire un couple de vieux agriculteurs près de Cannes. Le vieux a un cancer et rendez-vous avec un « guérisseur ». Lily pendant ce temps fait halte sur une décharge et sort de son coffre un corps qui commence à se décomposer. Son ex est au chevet de son père hospitalisé et s’inquiète… Jessica sous prétexte de devoir garder sa sœur ne participe pas à son entraînement de Hand et en profite pour rendre visite à celui qu’elle aime… Le fils des deux vieux reçoit sa maîtresse – mariée. Lily ramène ses passagers et rentre après avoir aidé la maitresse du fils en panne et dont le mari entraine Jessica. Plus tard Lily appellera son ex et ils parleront avant de faire l’amour comme si c’était la dernière fois.
La moiteur de chaque séquence est à peine contrebalancée par une ‘épousaille’ dans l’eau glacée et l’effrayante lucidité de Lily. Mais effectivement on referme la dernière page avec l’envie de vivre…
Bonne lecture, à l’ombre.
Noir canicule
Auteur : Christian Chavassieux
Editeur : J’ai Lu
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