Cette lumineuse couverture devrait comme le titre attiser votre curiosité et donc remplir son rôle. La quatrième de couverture vous confortera dans votre désir de lire ce roman. Je me permettrai pour ma part de regretter le style un peu ‘journalistico-clinique’ employé par l’auteur : ‘Il entend le bruit sourd d’un crâne qui se fend. Le garde s’effondre comme une masse, sans un bruit.’ J’ai pris ces deux phrases au hasard. J’espère que vous avez compris ce que je veux dire. L’auteur décrit des situations et nous abandonne devant. L’auteur nous laisse spectateurs de ce qu’il raconte. Or ce qu’il raconte est fortement émotionnel, émouvant. Et je me suis demandé si ce n’était pas moi qui n’était tout simplement pas ému, si je ne souffrais pas d’indifférence… Rassurez-vous, la lecture de Mort noire (voir chronique https://www.daily-passions.com/mort-noire ) m’a prouvé que ma capacité à m’émouvoir n’était pas émoussée. J’ai aussi compris qu’il ne suffit pas de dire ou d’écrire ‘il est ému’ pour que vous ressentiez son émotion. Il faut mettre le lecteur en situation, non pas dire mais donner à éprouver l’émotion en utilisant par exemple les cinq sens.
Ce qui est raconté se déroule entre 4700 av. JC et 2035 et dans plusieurs endroits. Et traite d’un lien d’amour entre des êtres, un lien brisé puis retrouvé, un lien plus fort que tout. Étrangement, j’ai lu ce livre pendant que dans le même temps je lisais un Pascal Quignard de 2009 intitulé La nuit sexuelle (J’ai Lu en images n° 9033). Le Quignard traite du noir d’avant notre naissance et de scène primitive en se basant beaucoup sur les auteurs latins et des images artistiques. Il peut faire un bon complément de lecture au roman de Christophe Fauré…
Dernière remarque : l’intérêt de ce roman tient beaucoup – à mon sens – au fait qu’il n’y est guère question de religion… même s’il débute le 24 décembre 2034.
Bonne lecture…
Mourir n’est pas te perdre
Auteur : Christophe Fauré
Editeur : Albin Michel
Laisser un commentaire