Pour mon goût, une fort belle illustration en couverture et, ce qui ne gâte rien, à mon sens en accord avec le contenu. Première remarque : il y a bien deux morts dans cette histoire mais ce n’est pas pour autant un roman policier. L’auteur sort de son genre habituel et nous sommes encore sous le charme. Je ne sais s’il appréciera ceux à qui cette lecture m’a fait penser, je vous les livre en vrac pour saurez sans doute vous y retrouver (liste purement subjective) : Jean Renoir (La règle du jeu), Guillaume Canet (Les petits mouchoirs), Robert Altman (Short Cuts) et bien sûr Françoise Sagan et Raymond Carver… Et n’allez pas lire ce que je n’ai pas écrit : Dessaint ne fait pas de copie, il transpose à notre époque les jeux de rôles d’humains. L’enjeu du jeu : Soi pour beaucoup ; la Nature pour d’autres. Imaginez un groupe d’amis dont les rapports évoluent avec le temps. Un noyau de sept réunis dans la propriété de Germain. Trois femmes : Édith, Elsa et Garance, trois hommes plus importants Marc, Serge et Bernard. Ayant entendu que la soirée aurait pour thème les abeilles, Serge est arrivé déguisé en abeille, il est seul déguisé. Serge est l’écologiste et il vient de remettre un rapport qui ‘interdit’ un projet autoroutier. Le responsable du projet est Bernard, un sanguin. On retrouvera au bas d’une falaise le corps sans vie de Serge. Et Bernard décédera d’une crise cardiaque en mettant dans son coffre de voiture le corps du sanglier qu’il vient de heurter.
Tranches de vies qui s’entrechoquent. Mais au lieu de nous raconter cela de façon linéaire et plate l’auteur fait parler ses personnages. Ce sont ceux dont j’ai cité les prénoms plus George, Justine et Arnaud qui nous disent à la fois qui ils sont et ce qui se passe. A vous de dire si toutes les pièces assemblées vous discernez le tableau d’ensemble, si vous retrouvez des bribes de réalité… comme chez les auteurs et réalisateurs cités. Un bon livre.
Bonne lecture.
Maintenant le mal est fait
Auteur : Pascal Dessaint
Editeur : Rivages
Collection : Poche
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