La dame en photo sur le bandeau, c’est elle. Elle semble n’avoir rien perdu de la malice au vitriol du temps lointain des Chiennes de Garde. Et, contrairement à ce que l’on pourrait croire ou penser, j’ai pris grand plaisir à lire ce livre. Attention ! Certaines des phrases de cette chronique risquent de vous paraître maladroites et je vous prie de m’en excuser. Je veux dire que c’est un livre intelligent. Pour la raison simple qu’il cible d’abord la bêtise – vous m’accorderez que, malgré l’article qui précède ce mot, la chose n’a pas de sexe, pas de genre. La preuve ? Vous la trouverez entre les pages 72 et 81 dans l’analyse d’une ‘analyse’ de Frédéric Beigbeder à propos de l’humour de Florence Foresti lors de la cérémonie des César qui vit Adèle Haenel quitter la salle à l’annonce d’un certain résultat. Si vous vous souvenez, posez-vous la question du traitement médiatique de l’événement. Une autre ? : les commentaires à propos de MASH de Robert Altman et des Valseuses de Bertrand Blier… Ils montrent bien l’attitude des hommes confortée par le succès des films, une sorte d’autosatisfaction. Mais lequel d’entre nous a réfléchi à la perception que pouvait avoir de ces films la copine qui, pour nous faire plaisir, nous accompagnait au cinéma. L’auteure a pris des exemples du temps de son adolescence… Qu’allez-vous voir au cinéma aujourd’hui ? Encore une autre ? Plus violente et sous forme de citation :

« ‘Paul bat Julie’ Constat. Verbe actif. On sait qui fait quoi.

‘Julie est battue par Paul’ Même sens apparent, mais passage à la forme passive. Julie remplace Paul comme sujet du verbe. Et donc de l’action.

‘Julie est battue.’ Disparition de Paul. Julie est seule. L’action se centre sur elle.

‘Julie est une femme battue’ Julie est désormais réduite à son état de victime. Elle est battue, c’est son identité. ».

Ajoutez à cela une bonne et revigorante dose de franc parler et vous devriez vous aussi prendre plaisir à comprendre pourquoi vous êtes féministe.

Bonne lecture dans les transports en commun pour l’effet boule de lecteur-neige…

Les vrais hommes sont féministes
Auteure : Isabelle Alonso
Editeur : Héloïse d’Ormesson

www.editions-heloisedormesson.com

Les vrais hommes sont féministes
5.0Note Finale

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