Je me permettrai de regretter tout d’abord que la jeune personne en illustration de couverture soit si mal ‘sexuée’… Quelle pudeur mal placée interdit de lui dessiner des bouts de seins, surtout si le public visé en est encore et plus ou moins à une relation délicate avec son corps ? En revanche il me semble que ce livre est capable de servir de coach à celles-ceux qui en ont besoin. Vous avez noté la référence en couverture au titre précédent des auteures. Et par le biais de la quatrième de couverture vous savez que ce que l’on peut éprouver quand l’autre est parti – on notera ici la subtilité de langage qui laisse le sexe de cet autre indéterminé – se traduit dans tout un tas de langues et n’est donc pas spécial à l’abandonné(e), même si l’on sait bien que chacun est unique. Vous avez compris qu’en remettant le/la solitaire dans le courant de la vie, ce ‘coach’ aide à consoler. Et là se pose une question : ce livre peut-il servir plusieurs fois à relever votre âme en perdition ? Et malgré trois réponses possibles, je pense que oui. On change vraiment en vieillissant et le nombre des chagrins importe peu, ou alors on joue les fièr(e)s à bras affectant de ne pas souffrir ou enfin on confie à son journal ce qui nous fait grincer le cœur. En imaginant que vous connaissez quelqu’un à qui offrir ce livre, je me dis que vous en lirez des passages pour vérifier si votre monde a changé. Est-ce que les auteures qui ont vingt-deux ans sont proches ou éloignées de vos douze-quinze ans ? Est-ce que leur soutien vous fait sourire ? Et surtout gardez bien la réponse pour vous, elle dit si vous avez vieilli ou si vous êtes encore jeune de cœur. Et je vous offre une citation : « Je me rappelle le bruit que le monde a fait avant de s’écrouler. Et je me souviens du silence terrifiant qui l’a suivi juste après. » En respectant la typographie…
Bonne lecture (en cachette).
Les saisons de mon cœur
Auteures : Léa Jeunesse & Célia Saïph
Editeur : Robert Laffont
Collection : Collection R
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