Le Prince-Marchand

Le Prince-Marchand

On me permettra j’espère de trouver la couverture de ce livre fade et insipide, c’est-à-dire fort éloignée du contenu qui est tout sauf insipide et fade.

Jean-Daniel Breque qui a traduit le premier texte et revu la traduction du second nous prévient dans l’introduction : le héros de ces histoire est totalement a contrario des héros qui hantaient les romans et nouvelles de SF de l’époque (1956/1958). En effet il n’est pas grand blond et charmant c’est un gros lard, mal embouché, mais il est intelligent et fort capable d’inciter les autres à faire ce qu’il ne peut ou veut accomplir. On pensera à Orson Welles interprétant Falstaff…

Les deux textes présentés dans ce premier volume de « La Hanse galactique » qui en comptera cinq, ont pour héros le même personnage, Nicholas van Rijn. On notera au passage que tous les noms des protagonistes sont prononçables, ce qui les distingue des patronymes à consonnes uniquement. Nicholas appartient à la Ligue polesotechnique et est le PdG de la Compagnie Solaire des épices et liqueurs. Dans le premier texte il est confronté à des pirates de l’espace qui perturbent le transport des marchandises. Dans le deuxième il subit un attentat et se retrouve perdu avec une princesse et un simple navigateur sur une planète où les terriens ne peuvent, sous peine de mort, absorber de nourriture locale. Dans les deux cas, van Rijn fait preuve d’une remarquable intelligence. Dans le deuxième cas Poul Anderson s’amuse à la création d’un monde… C’est assez réussi et je dois dire que les indigènes qui tiennent conseil au début du récit ne donnent pas tout de suite l’idée qu’ils ressemblent à la chose pourvue d’ailes qui figure en couverture.

Si vous aimez les romans et les nouvelles de Jack Vance, vous ne passerez pas à côté des productions de Poul Anderson. Il semblerait qu’enfin Anderson échappe au jugement catégorique qui l’avait rangé d’un mauvais côté. Je vous avoue qu’un auteur qui écrit ce qui suit mérite toute votre attention : »J’ai encore à rassembler ce qu’il nous reste de munitions. Ces indigènes sont peut-être hostiles.

– S’ils ont entendu parler de nous c’est bien possible  » (le nous en question renvoie aux terriens).

Bonne lecture.

Le Prince-Marchand
Auteur : Poul Anderson
Editeur : Le Bélial’

www.belial.fr

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