Comme le titre et la couverture l’indiquent, il s’agit d’une histoire de lutins (le petit peuple dont les membres peuvent s’accrocher et grimper aux tiges des coquelicots) et de grandes personnes (grand gens = granjans) comme vous et moi. Béra est une jeune fille qui se refuse à suivre les règles et les traditions bien établies de son peuple. Elle est persuadée qu’établir un bon rapport avec les « grandes personnes » serait bénéfique pour tout le monde. Aussi, au lieu de participer à la fête habituelle, part-elle à l’aventure parce qu’elle a trouvé une bague avec un prénom inscrit et, dans le bureau de son père, une carte. Elle reçoit de l’aide de ses amis et frères et sœurs, puis découvre des lutins sauvages. Ils vivent de chasses et affrontent régulièrement des grandes personnes. Leur cheffe en veut à Béra, elle lui reproche d’avoir séduit son fils et de l’éloigner d’elle en ayant les mêmes idées que lui sur le rapport aux grandes personnes. Et Béra va entrer en contact avec une grande… Une servante de château qui se montre intelligente et douce.
C’est de l’aquarelle rehaussée en planches découpées à angles droits… Les couleurs sont pour moi entre pastel et nature ce qui rend la lecture agréable et l’histoire est entrecoupée de deux planches genre illustration où sont présentés les lutins et leurs caractéristiques. A partir du moment où Béra est chez les grands, l’image change et exige d’être bien regardée. Il me semble que depuis Voltaire et Jonathan Swift le rapport entre grands et petits n’est plus nouveau, plus près de nous Fournier et Bizu, Piroton et Deliège avec les Kroston et Séron avec Les petits hommes ont donné de belles histoires. Attendons donc ce que Sépia nous réserve avec la suite annoncée.
Conseil de lecture : je ne saurai trop conseiller d’attendre la parution des trois albums pour tout lire d’un coup. Pour l’instant un survol devrait vous donner envie de patienter…
Bon survol.
Le Petit Peuple, tome 1 : Bera et les Granjans
Scénario et dessin : Sepia
Editeur : Paquet
Laisser un commentaire