Avec préface et notes de Guillaume Métayer et en appendice un texte – remarquable pour mon goût – de Jean-François de La Harpe : La prophétie de Cazotte. Et une superbe illustration de couverture. Pour apprécier les deux textes vous n’êtes pas obligé de lire la préface, en revanche vous devez lire les notes qui vous expliquent les mots et expressions dont le sens à l’époque de la rédaction (XVIIIe siècle) est fort différent d’aujourd’hui. Est-ce que si je vous dis que ces textes sont très intéressants cela vous suffit ? Suis-je bête ! J’oublie qu’il y en a peut-être parmi vous, chers lecteurs et lectrices, qui ne me connaissent pas. Les autres savent que j’aime la belle littérature, celle qui parle à l’esprit.
Imaginez un royaume celui de ZinZim où le roi – Tâtonnet – et la reine -Filigrane, petit composé de caprices – vivent tranquillement occupant leurs loisirs à des jeux d’esprit. Ils ont une fille Amandine qui a elle-même une foule de prétendants. Parmi ceux-ci le prince Amadil affligé d’un grand nez et timide. Pour protéger Amandine d’un mouvement de foule, le prince marche sur la queue de Grognon le chat de la reine et se trouve contraint de fuir la cour. Dans le royaume voisin, Mazette règne sur un peuple d’Amazones et voudrait faire régner son fils Colifichet sur le royaume de Zinzim… Or le prince Amadil est le chef des armées de Tâtonnet… et ce dernier subit une défaite. Tout cela est raconté sur un ton parodique qui provoque des sourires entendus chez le lecteur qui lui sait la bêtise des uns et la prétention des autres.
Pour le dernier texte La Harpe imagine un repas de nobles intellectuels avant la Révolution. Repas au cours duquel chacun y va de sa prophétie quant à l’avenir… Et Cazotte y évoque la Terreur… On se souviendra que ce voltairien avant Voltaire fut guillotiné en 1792.
Bonne lecture…
La patte du chat
Auteur : Jacques Cazotte
Editeur : Rivages
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