Yû Katsumi est un médecin brisé lorsqu’il rentre au Japon après trois années d’absence. Parti dans l’idée de sauver des vies en travaillant pour le compte d’une ONG, il est contraint de tuer pour sauver sa peau après avoir été enlevé par la guérilla locale. Afin de ne pas oublier son serment d’Hippocrate rompu, il se fait tatouer sur le bras droit l’image de Lucifer tandis qu’il passe son temps à boire et à traîner dans les rues mal famées de Yokohama. Dans un état déplorable, il atterrit alors dans la clinique du Dr Minatono, un établissement qui soigne tout ceux qui n’ont nul part où aller, sans-abris comme yakuza. Où d’autre pouvait échouer un médecin déchu ?
‘La main droite de Lucifer’ s’annonce tout d’abord comme une série qui a du répondant, avec ce médecin qui s’apprête à plonger dans le monde de l’ombre, étant lui-même déjà revenu de l’enfer. Et pourtant, cette ambiance et ce contexte n’est pas exploité à fond ou très vite écarté, la faute à une faiblesse récurrente dans les oeuvres de Naoki Serizawa : les dessins qui manquent cruellement de profondeur. Certes, ils sont bien exécutés, finis et pensés mais ils manquent justement de spontanéité et d’énergie et le texte, assez mal choisi, fait qu’ils finissent par tomber à plat. Dommage car ce ne sont pas les bonnes idées qui manquent mais on finit par ne plus y croire. Une série en 6 tomes malheureusement décevante.
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