On peut lire ‘tome 2’ sous le titre mais il n’est pas nécessaire d’avoir lu le tome 1 pour apprécier ce tome 2. Si ma mémoire est encore bonne, j’ai dû vous parler dans quelque chronique de Haïkus, ces poèmes en trois vers à forme fixe (5/7/5 pieds) qui tentent de traduire une perception, une impression… Je fais ce rappel parce que j’ai eu, en lisant cette BD, le sentiment de voir des Haïkus. Quatre chapitres (Printemps, Été, Automne, Hiver) plus un cinquième à propos des mères. Les quatre saisons regroupant 30 histoires.
En couverture, le facteur – personnage qui fait le lien entre les histoires – et sa bicyclette rouge contemple un arbre en fleurs. Je n’ai pu m’empêcher de penser aux bonsaïs et d’imaginer les racines des histoires racontées. Le dessin et le récit constituent ce que l’on voit du bonsaï et donne à voir ce qui est dessous. Conseil de lecture : Ne piochez au hasard que lorsque vous aurez tout lu une fois et lisez en suivant.
La première histoire vous donne le ton : elle confronte le présent des ‘vieux’ à celui des ‘jeunes’ qui sont loin dans un autre monde et trouve une conclusion dans ‘La pizza’, ‘Un sou est un sou’ ou encore ‘les photos’ ou enfin ‘les bols de riz’. Mais avant ces conclusions la deuxième histoire où seul le facteur raconte aura conforté l’accord entre le passé et le présent par le biais du territoire, l’humain y étant de passage et enraciné. Suis-je clair ? On aura compris j’espère qu’il s’agit d’histoires et de dessins proposant une saine nostalgie. Saine dans la mesure où les personnages n’ont aucune acrimonie et n’appréhendent pas leur disparition en fonction de ce qu’ils ont vécu. Si j’osais je demanderais que les vignettes de l’histoire n°23 soient tirées en grand ou moyen format et affichées dans des lieux publics… Peut-être que ce qu’elles montrent inciterait ‘les gens’ à rechercher la sérénité qu’elles infusent.
Offrez-vous le cadeau de ce plaisir.
La bicyclette rouge
Auteur : Kim Dong Hwa
Editeur : Paquet
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