D’abord je vais me permettre de trouver la couverture de ce livre très forte, très dense et en accord avec la musique que j’ai eu le plaisir d’écouter pour rédiger cette chronique. Je ne saurais trop vous conseiller de faire comme moi.
Je connaissais le nom du groupe et celui de son chanteur… mais des préoccupations familiales au moment de son succès m’avaient empêché de goûter sa musique et puis le temps et les rythmes de vie m’en avaient éloigné. Ce livre a été l’occasion de re-trouvailles et je n’ai pas été déçu. Là j’en entends qui se posent la question : mais quel âge a-t-il ? Peu importe ! J’ai aimé Unknown Pleasures avec et sans les explications, les commentaires donnés par Pierre-Frédéric Charpentier. Force m’a été de constater que, comme pour beaucoup de grands groupes, le producteur est d’une importance capitale. J’ai retenu trois choses de ce qui est dit ici à propos du disque cité. D’abord la déception des guitaristes à l’audition du produit fini. Ils ont estimé avoir été « édulcorés ». Ensuite le travail du batteur, qui pour certains morceaux a enregistré séparément chaque partie de son instrument (caisse claire, pédale charleston, grosse caisse, etc,) un grand nombre de fois. Enfin les distorsions subies par la voix du chanteur pour obtenir le son voulu. En quoi ce type d’informations est-il intéressant ? Parce qu’il montre que ce que nous apprécions n’est pas le fruit d’un hasard mais d’un travail et de répétitions, même quand il s’agit d’improvisations.
Dernier point. Quand vous écoutez des chansons anglo-saxonnes comprenez-vous toujours les paroles ? Avez-vous besoin de le lire pour les apprécier à leur juste valeur ? Je ne parle pas des She loves you ou des All you need is love. Là Pierre-Frédéric Charpentier cite, traduit et commente de grands morceaux de textes…
A lire lentement au gré de l’écoute.
Joy Division (sessions 1977-1981)
Auteur : Pierre-Frédéric Charpentier
Editeur : Le mot et le reste
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