Bienvenue dans l’univers foisonnant et peuplé de puissances magiques des Enfants d’Aliel où les animaux se font guides et les végétaux vecteurs de force ! Entrez dans une saga où vous aurez du mal à ne pas vous attacher aux personnages !

Pourquoi le roman fantasy ?

Parce que mon imaginaire est foisonnant, alors que mon réel est plutôt banal. J’ai toujours été attirée par les récits qui mettent en scène l’ailleurs. Créer un monde de toutes pièces m’intéresse plus que de décrire le réel. Toutefois, c’est bien ma réalité, mon environnement qui nourrissent mon imaginaire.

Les pieds sur terre, la tête dans les nuages. Contrairement à la SF, la fantasy reste ancrée dans la terre. N’étant pas férue de technologie, décrire un monde de type proto-médiéval me convient mieux que de décoller pour d’autres planètes. 

Depuis combien de temps écrivez-vous?

J’ai commencé de travailler sur la saga Les enfants d’Aliel il y a 9 ans. C’est mon premier projet d’envergure en tant qu’écrivaine. Avant, je ne m’étais pas autorisée à considérer l’écriture autrement que comme un passe-temps sympathique, je postais quelques billets sur des blogs, à propos de mes enfants ou d’élevage de poissons d’aquarium où j’aimais bien mêler biologie et humour.

J’ai une formation littéraire (licences universitaires en anglais, espagnol, allemand) mais à l’université, on passe son temps à étudier les textes des autres et le travail créatif est peu encouragé. Il faut dire que vivre de sa plume est presque du domaine de l’impossible, donc l’écriture entre dans la case « passion » plutôt que dans la case « profession ».

J’ai travaillé pour une multinationale dans le domaine d’internet, effectué des remplacements dans des écoles en tant qu’enseignante, élevé des poissons d’aquarium, créé ma petite entreprise de création de sites web, avant de faire le bilan et de réaliser que l’écriture est le travail de ma vie, avec l’édition. Je fais actuellement partie de l’équipe éditoriale de la jeune maison d’édition Kadaline (sise dans le canton de Fribourg).

Comment travaillez-vous? Avec un plan très précis ? En vous inspirant forcément du quotidien ?

La construction d’un monde est un travail de recherche, c’est aussi fastidieux que passionnant. Pour l’écriture, j’ai un plan global pour la saga, et un pour chaque tome, mais je me laisse la latitude de digresser et créer au sein de cette trame établie. Si mon plan est trop précis, je me retrouve à le modifier en cours de route, et s’il est trop vague, je suis bloquée dans l’écriture parce que je ne sais pas où je vais.

En terme de planification, la fantasy permet des libertés que n’autoriserait pas le polar. Pour l’inspiration proprement dite, je n’ai jamais compris d’où elle vient et je préfère ne pas savoir. J’ai l’impression qu’une partie de mon cerveau travaille à ma création sans que j’en aie conscience.

Des idées surgissent à 5h du matin, en promenade avec mes chiens, sous la douche… La saga est avant tout centrée sur les personnages, elle est donc inspirée des gens. Ce sont leurs interactions et leurs réactions aux problèmes sociétaux qui m’intéressent, plutôt que les événements de l’actualité. 

Comment sont nés les Enfants d’Aliel ?

Ils sont nés des personnages. Je place les personnages au centre, et l’histoire est formée des péripéties qui leur arrivent. D’autres construiraient l’histoire pour y placer les personnages ensuite, comme des outils qui servent l’action. Il en résulte que mes lecteurs sont très attachés aux personnages. 

Quel est le livre(s) qui vous a le plus marquée ?

Poser cette question à un lecteur d’imaginaire c’est s’exposer à recevoir une réponse en plusieurs tomes ! Personnellement, mon coeur va vers Robin Hobb et ses saga L’assassin royal et Les aventuriers de la mer. Si je devais choisir un seul livre de type « coup de poing » ce serait La Horde du Contrevent d’Alain Damasio, pour sa façon de révolutionner la narration en projetant son lecteur en pleine tempête, sans concession, sans égard pour sa sensibilité. 

Qu’est-ce qui vous procure le plus de satisfaction pendant l’écriture d’un texte ?

L’écriture de passages à haute teneur émotionnelle. Les descriptions d’avant et après les batailles, quand les émotions sont si amplifiées qu’elles en deviennent palpables.

J’aime décrire le cheminement de personnages en conflit avec eux-mêmes, qui se dévoilent par une phrase, un mot décisif. Je peux passer des heures à trouver le mot juste, la bonne tournure de phrase, parce qu’un mot précis peut remplacer un paragraphe de description. Je m’amuse avec la langue, les noms de personnages, de lieux, les sonorités, les figures de style, la poésie et l’humour. Je pratique un humour en embuscade, qui surprend le lecteur au détour d’une phrase. Savoir que des lecteurs ont rit à haute voix est l’une de mes plus grandes fiertés, apprendre que certains ont pleuré me bouleverse. 

Est-ce qu’une histoire débute longtemps avant d’être couchée sur le papier ?

Elle doit mûrir un moment avant de se transformer en mots. Un moment étant très variable, de quelques jours à quelques mois. Comment a réagi votre entourage à la lecture de vos tomes ?
Les hommes de ma vie (mon mari et mes 2 fils) ne sont pas des lecteurs. J’ai raconté l’histoire à mes garçons depuis qu’ils sont petits, donc ils connaissent mes personnages. Mon cadet m’aide parfois à débloquer des situations avec des séances de brainstorming. Il peut vous raconter les 5 tomes sans les avoir lus. Mes hommes ne sont pas mes lecteurs, ils sont le socle qui me permet de rêver plus haut.

Mes parents, ma sœur, mon frère, ma belle-sœur sont mes premiers lecteurs. Ils ont été conquis de suite, tout en restant critiques. Mon père n’avait jamais lu de fantasy, il a trouvé que c’était à mi-chemin entre le club des 5 et le franchement gore, mais il a apprécié. Ma maman est fan du premier mot au dernier. Nos sensibilités se ressemblent tellement qu’elle aurait pu écrire cette histoire elle-même. 

A part l’écriture, avez-vous d’autres passions ?

La lecture, forcément. Et mes chiennes. (d’où le nom des éditions du chien qui pense) J’ai eu un petit élevage de bergers australiens quelques années en arrière.  Ecrire cette épopée vous a permis de vous découvrir ?
Oui. Avant de poser les premiers mots, je n’avais aucune idée si j’étais capable d’écrire un roman. Maintenant je sais que c’est ce que je veux faire de ma vie. 

Où peut-on se procurer vos écrits ?

Dans toutes les librairies. S’ils ne sont pas en rayon, les libraires peuvent les commander (je suis distribuée en Suisse, France et Belgique). Pour des exemplaires dédicacés, il faut passer par ma boutique sur mon site. La saga est également disponible en numérique, sur toutes les plate-formes habituelles. 

Quels sont vos projets futurs ?

Je vais passer le reste de l’année 2021 à écrire le tome 5 qui paraîtra en été. J’ai une nouvelle qui va paraître mi-octobre dans un recueil autour du thème d’Halloween, aux éditions Kadaline, avec mes camarades du GAHeLiG (groupe des auteur(e)s helvétiques de littérature de genre), un recueil auquel j’ai participé aussi en tant qu’éditrice.  
Ensuite je pense entreprendre l’écriture d’un one-shot, plutôt qu’une saga, toujours en fantasy.


https://www.famille-schneider.net/fantasy/

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