Un roman qui se déroule en Australie ainsi qu’en Angleterre en 1967 et en 1997.
Isla, trentenaire, vit en Angleterre après avoir été élevée en Australie. Pour son anniversaire, son père lui a demandé de venir pour l’occasion.
En arrivant après bien des années d’absence, Isla apprend que son père est suspecté de l’assassinat de Mandy, une voisine qui a disparu en 1967. Isla n’a que de très vagues souvenirs et pourtant, Mandy la gardait tous les jours et elle l’aimait plus que sa propre mère.
Isla a des rapports très difficiles avec sa mère et préfère la compagnie de son père, quand bien même il est alcoolique. Peut-être est-ce parce qu’il lui renvoie sa propre image, étant alcoolique elle-même.
Si sa mère croit son mari coupable, Isla est persuadée que son père n’a rien à voir dans la disparition de Mandy dont le corps n’a de toute façon pas été retrouvé.
Mandy était la meilleure amie de Louisa, la mère d’Isla. Sa disparition en 1967 est intervenue au moment où Louisa avait quitté son mari pour retourner en Angleterre. Lorsqu’elle est revenue auprès de son mari quelques semaines plus tard, on lui a simplement dit que le couple était parti s’installer dans le sud de l’Australie.
Steve, le mari de Mandy, semble être mis hors de cause par la police et si le père d’Isla est suspecté c’est parce qu’il semble être la dernière personne à l’avoir vue vivante. A l’époque, Steve faisait peur à tous les enfants car il était policier, en charge d’enlever les enfants aborigènes suspectés de ne pas être à même d’être élevés dans de bonnes conditions.
On a oublié cette période très sombre où l’état organisait les rapts de ces enfants pour les placer dans des foyers où l’amour n’était pas présent.
Les chapitres alternent les années, on revient donc sans cesse trente ans auparavant. Un roman intéressant qui retrace cette période d’histoire noire et qui relate également la condition des femmes dans les années soixante.
Des vies volées
Auteure : Susan Allott
Editeur : Belfond
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