Une belle couverture, sobre. Mais comme déjà dit, je vous recommande de couvrir ce livre avant de le manipuler pour le lire. Il s’agit du sixième roman de l’auteur et il reprend le même personnage que dans La course au mouton sauvage, Écoute le chant du vent, et Flipper 1973. Ce personnage c’est « Je », le narrateur, journaliste free-lance, divorcé – sa femme l’a quitté pour un autre. Il a passé six mois à ne rien faire, comme pour faire son deuil, et à l’occasion d’un reportage il retrouve un hôtel qu’il a fréquenté avec une de ses maîtresses. L’hôtel, minable à son époque, est devenu un splendide hôtel de luxe. Pour moi, « Je » est comme l’on dit sur le fil du rasoir, à la frontière entre notre réalité et la sienne. Parfois plus dans la sienne que dans la nôtre, parfois inversement. On va lui confier Yuki, une fillette de douze/treize ans que sa mère a oubliée à l’hôtel, et ils vont devenir amis par le biais de la musique. Remarque : pensez à lire ce roman avec un crayon et un papier pour noter les interprètes, paroliers et compositeurs dont il parle, la playlist est longue et fort intéressante. 

Tous les personnages de ce roman « se » cherchent une/leur identité. La mère de Yuki est photographe et vit avec un serviteur-poète, son père est un écrivain : Hiraku Makimura, et dispose d’un homme à tout faire baptisé « Vendredi ». Et Haruki Murakami place une superbe pointe d’humour page 167 : « Je » fait une réflexion à la fillette qui réplique : « On dirait mon père ! » et « Je » note « C’était pertinent comme observation. ». Si tous se cherchent « Je »  et Yuki semblent savoir pourquoi leur quête est un échec : ils ne veulent pas vieillir/grandir. Ils veulent rester innocents.

Lecture indispensable.

Danse, danse, danse
Auteur : Haruki Murakami
Editeur : Belfond

www.belfond.fr

Danse, danse, danse
5.0Note Finale

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