Quelle piètre illustration de couverture ! Même dans la sobriété ne pouvait-on trouver plus attrayant, moins vieillot ? Je sais bien que ce n’est que mon opinion mais j’ai eu l’impression de voir la couverture des livres scolaires où l’on améliorait notre lecture… Attendez ! Je n’ai pas fini. Qui a bien pu choisir un titre pareil ? Depuis quand les contes ont-ils des désirs ? Depuis quand un conte commence-t-il par : Il sera une fois ? On sait bien que les contes, comme les fables racontent des histoires, des ‘aventures’ qui sont ‘passées’ – ou censées l’être – et qui doivent nous donner une leçon, une façon de voir le monde, qui nous le rendra supportable si nous suivons la leçon…

Jetez un œil à la table des matières et cherchez dans les titres ce qui vous semble parler d’avenir ? Comment les contes présentés ici pourraient-ils être impatients d’être vécus alors qu’ils sont racontés au passé ? Et dernière remarque… Plutôt que de classer ces contes sous des rubriques du genre : Venir au monde, Contre vents et marées ou Fais de ta vie un beau récit, par exemple, et puisqu’il me semble qu’ils reflètent une sagesse certaine des nations, qu’ils traduisent un bon sens bien partagé, pourquoi ne pas les avoir simplement situés dans leur région d’origine ou de naissance ? Cette localisation géographique aurait sans doute accentué l’universalisme qui les unit au lieu de le diluer. La mère qui chante le monde à son enfant, celle du premier conte, n’était-elle pas mère partout là où elle berce son enfant quelle que soit la couleur de sa peau ou le dieu en qui elle croit… ? Et si l’on vous en a bien lus pour vous aider à vous endormir, quand vous les lirez aujourd’hui, adultes, demandez-vous si vous n’êtes pas un peu somnolent et laissez-les vous réveiller. A lire aux enfants qui sentent sans le savoir que le monde est effrayant… A lire en adulte pour au moins se poser des questions. Vous voulez une citation, la voilà : « On dit qu’il n’est pas sain de ‘se raconter des histoires’, de se faire des illusions. »…

Bonne lecture.

Contes impatients d’être vécus
Auteur : Henri Gougaud
Editeur : Albin Michel

www.albin-michel.fr

Contes impatients d'être vécus
3.5Note Finale

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