Close-Up, tome 1 : Indomptable Sandre

Ceux qui ont l’habitude de me lire – je suppose qu’il y a un petit noyau – savent que je ne mâche pas mes chroniques, ils ne seront pas surpris par ce qui va suivre. Si les autres craignent de se sentir agressés qu’ils cessent de lire immédiatement. Merci !

Je fus, dans un temps reculé, enseignant de cette belle langue qu’est le français et bien souvent confronté à des personnes qui, la maîtrisant assez mal, ne l’aimaient pas – elle était pour eux source de mauvaises notes. Alors aujourd’hui il m’arrive parfois de bondir sur mon siège de lecture quand je suis devant des textes qui auraient mieux fait de rester sur la toile. Surtout quand je pense que certaines jeunes lectrices – puisque ce roman est étiqueté « new romance » (en bon français) – pourront se prévaloir d’avoir lu des tournures d’une rare maladresse de langue : « mais monsieur/madame, c’est marqué dans le livre !!! ». Je vous donnerai plus loin quelques exemples de phrases étranges… On schématisera en disant que c’est mal écrit, sans style…

Mais parlons un peu de cette Sandre dite « Indomptable » parce qu’elle est à l’âge où – c’est elle qui le dit – ses hormones la travaillent… Elle est tout simplement adolescente, mais pas rebelle, pas boutonneuse ou mal dans sa peau. On l’imagine jolie fille un peu/beaucoup titillée par son sexe. Contrairement aux autres filles, et même je pense aux autres ados, elle n’est pas en butte à sa mère mais à son père qui se montre tyrannique… Et bien sûr elle est amoureuse de celui qui fait semblant de ne pas s’intéresser à elle et elle sort avec celui qu’elle n’aime pas. Pauvre Marivaux ! Ah, le jeu de l’amour et du hasard ! (« L’esquive » de A. Kechiche ça vous dit quelque chose ?).

On évitera bien sûr d’analyser l’illustration de couverture – maladroite à mon goût – sur le rapport avec l’objectif de l’appareil…

On notera aussi que l’action est censée se dérouler aux États-Unis, mais que les décors sont de carton-pâte.

Quelques profs de français pourraient proposer un exposé comparant ce Close-Up et un Marivaux (langages et situations).

Trois phrases : « Moi, si j’étais sa mère, je lui imposerais le jean et le col roulé, à cette chaudasse. »

« Je prends quelques clichés où l’on verrait presque sa culotte, si elle en portait une, les mains de l’obsédé bien plaquées sur elle et sa bouche l’envahissant. »

« Depuis une heure, je guette le moindre bruit qui provient du garage. »

Oui, c’est plus près de l’oral que de l’écrit…

Close-Up, tome 1 : Indomptable Sandre
Auteure : Jane Devreaux
Editeur : Hugo et Cie
Collection : Roman

www.hugoetcie.fr

Close-Up, tome 1 : Indomptable Sandre
2.0Note Finale

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publié.