Et sous l’illustration de couverture : Images-échos de Nicole Espagnol. Il s’agit de chroniques publiées dans « La Quinzaine Littéraire » entre 2002 et 2004, magazine créé et dirigé par Maurice Nadeau. Et je dois vous avouer que c’est pour moi un réel plaisir de lecture parce que la grande culture de l’auteur l’autorise à des raccourcis et à des rapprochements saisissants et fortement teintés d’humour et d’une certaine insolence. Et l’on peut lire entre ses lignes un grand amour pour la littérature tout court. Le but du jeu étant de découvrir des « vérités non exprimées » dissimulées dans les œuvres en les éclairant d’une autre façon. Le résultat est brillant et enthousiasmant.
Bien sûr vous pouvez lire en suivant du début à la fin mais je vous conseillerai de lire d’abord la première chronique pour vous familiariser avec le ton puis lire en suivant selon votre goût ou votre curiosité… Le sujet étant en vogue poursuivez donc par « les femmes ont la peau dure » puis allez lire « petite anatomie de l’information » et passez à « I’ve got the blues » par exemple. Arrivé là, reposez le livre pour le reprendre plus tard… Vous avez compris : vu la « densité » de certaines chroniques il ne faut pas en abuser. Vous avez noté que les images qui sont des photos ne sont pas des illustrations mais des échos avec ce que cela implique de semblable et de différent. C’est bien sûr vous seul qui jugerez de leur pertinence mais vous ferez vite le partage entre celles qui redisent pages 94 & 103 par exemple et celles qui en disent plus ou mieux pages 57 & 67. J’avoue aimer beaucoup celle de cette page 67 qui est une superbe invitation au rêve et l’on sait l’importance de ce dernier aux yeux des Surréalistes dont participe Alain Joubert.
Bonne lecture.
Chroniques de la boîte noire
Auteur : Alain Joubert
Editeur : Maurice Nadeau
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