A mes yeux et pour mon goût une illustration de couverture fort réussie. Le vaisseau La Comète est bien en forme de larme comme dit dans le texte et les silhouettes des autres vaisseaux en fond ont ce côté rétro années 50 qui sied à la collection et l’organise. Chaque fois que je me plonge dans une aventure du Capitaine Futur, et même en sachant à quoi je vais avoir droit, je me laisse emporter. Par les aventures sans doute mais surtout par le style. Contrairement à ce que vous pourriez penser à partir d’une lecture rapide et superficielle, ce n’est ni baroque, ni sur-traduit… C’est écrit et cela donne des choses intéressantes : pichenette magnétique, dénicheur électronique ou un staccato de tuyères qui relèvent de la poésie… Et le staccato en question m’a fait me souvenir d’un pianiste détective privé interprété par un certain John Cassavetes… (c’est sensiblement la même époque)…
Là, Curt Newton est confronté à des vols de vaisseaux de l’espace dont les pilotes se retrouvent dans le vide, vêtus de leur combinaison spatiale et sans avoir eu conscience de quoi que ce soit. Comme nous sommes à la veille de la grande course aux étoiles, notre sorcier des sciences qui a compris comment procèdent les voleurs choisit de se laisser intercepter. Étrangement alors que les mêmes disputes entre l’androïde et le robot rythment le récit, que Joan dont les élans amoureux sont d’une rare lourdeur et toujours occultés par le Capitaine, j’ai eu l’impression que l’histoire avait plus d’assise que d’ordinaire, ne relevait pas uniquement de la course poursuite – façon « slapstick ». Et pourtant vous apprécierez sans doute La course aux étoiles un peu façon Ben Hur avec prise de risque dans le virage du soleil et traversée des ceintures d’astéroïdes…
Une lecture du matin qui dynamise juste avant d’affronter la reprise du boulot.
Capitaine Futur, tome 6 : La course aux étoiles
Auteur : Edmond Hamilton
Editeur : Le Bélial’
Collection : Pulps
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