Pour l’instant
Attention, il s’agit d’un livre qui offre à lire et à regarder. A quand des livres complets offrant aussi à sentir, goûter, toucher ? Et qui porte en sous-titre un renforcement de l’idée du titre : De la fugacité de l’existence.
Je vous conseille de commencer par regarder les images réalisées par l’auteur – n’oubliez pas de lire les légendes en italique sous certains portraits en noir et blanc. Observez-les le temps nécessaire et puis faites votre lecture. L’avant-propos vous précise la démarche. Il s’agit de la saisie, de l’accouchement, de la naissance de l’idée. De sa mise en forme pour accéder à la compréhension du lecteur. Et il s’agit de création. L’artiste est à la fois l’accoucheur et la parturiente, mais comme par enchantement cela se passe sans douleur. Bien sûr il y a eu des moments où les pensées avaient du mal à naître, quelques séances de forceps et puis il suffit parfois que souffle un vent de poésie pour que cette naissance d’idée soit digne d’être célébrée. Vous êtes en pleine lecture et soudain réapparaissent les aquarelles et vous regardez alors le paysage peint. L’assemblage de couleurs se fait tableau… La mer est bien au loin. L’auteur donne à voir, comme il s’est donné à lire.
Vous avez compris que je ne peux en dire plus sans vous donner le livre entier et en découvrant les mystères que l’auteur a choisi de nous montrer… Mais je vais me et vous faire plaisir avec une citation : « Écrire, c’est tenter d’accrocher les nuages de ses pensées aux grillages des mots. Or les mots déchirent les nuages qu’ils s’efforcent de fixer. Il ne reste que des lambeaux. Nous courons derrière les nuages, lançant nos crochets. Les nuages entre-temps, si déchirés qu’ils soient, finissent par emporter les mots. Nous restons sans crochets. Sans nuages. Sans allant. «
Bonne lecture.
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Auteur : Alain Médam
Editeur : Liber
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