Troisième et dernier volume de la série des Molly Southbourne dans l’incontournable collection Une heure lumière qui maintient la qualité de ses publications.
Plus besoin de détergent et d’incendie, Molly peut enfin saigner sans avoir à téléphoner. En écrivant cela je me pose la question de l’accueil fait à la série par les chroniqueuses et les critiques-femmes. Comment cette histoire de mère menacée par ses filles et écrite par un homme a-t-elle été perçue par les lectrices ? Bien sûr l’état de Molly et ce qui en découle pour ses filles est dû à une intervention ‘masculine’. Et c’est le même responsable qui remet la mère et les filles en présence. Troublant, non ? En tout cas, c’est la première fois, pour moi, que j’ai l’impression d’être dans un ‘conte de fées’ moderne. Que ce que j’ai lu a commencé par un Il était une fois et se déroule dans notre monde contemporain. Les quatre lignes de la postface ont renforcé cette impression. Il n’y a pas de loup, mais il y a forêt et de ces sorcelleries modernes dans les souterrains ou les pavillons cachés des cliniques. L’histoire se déroule au milieu de nous sans que nous en ayons conscience et je crois que comme tous les contes elle offre un côté catharsis. Comme si elle pouvait réduire, diminuer une quelconque paranoïa. Ajoutez que le conte est situé, localisé en Angleterre, Russie et Afrique et qu’il pourrait être raconté par un griot. Mais ne vous inquiétez pas, comme tous les contes et malgré la violence des traques et des bagarres, il vous laisse indemne.
Conseil de lecture : si vous n’avez lu aucun des trois volumes, prenez la peine de les lire maintenant sans interruption. Si vous avez lu les deux précédents volumes, faites un retour sur votre mémoire pour retrouver Molly avant le dernier. Je vous avoue que cette dernière façon de procéder me semble la plus intéressante. Elle permet de réfléchir en plus à ce dont on se souvient de cette histoire.
Bonnes lectures…
L’héritage de Molly Southbourne
Auteur : Tade Thompson
Editeur : Le Bélial’
Collection : Une heure lumière 41
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