L’illustration de couverture est à mes yeux en étroite relation avec le contenu, en revanche elle n’a guère de relation avec le titre. 2030 c’est vrai l’anticipation est légère comme le dit la quatrième de couverture. Mais vous ne trouverez pas dans ce court roman la réponse aux deux questions essentielles posées dans cette même quatrième de couverture : « Que s’est-il passé pour qu’en dix ans le monde poursuive son travail de dégradation ? Est-ce par paresse, impuissance ou égoïsme que les membres de cette famille ont laissé s’abimer leur vie et le monde qu’ils habitent ? »
Greg est un scientifique qui travaille pour Anton son beau-frère et beau-père de deux filles (Aude et Lucie). Lucie mène un combat écologique en soutenant ‘la jeune femme aux nattes’ qui vient de publier un livre défendu par Véra, une libraire que l’on dira libre – quoique prisonnière de rituels particuliers. Greg est veuf, Véra est séduisante. Aude est dans un fauteuil roulant pour s’être brisé les jambes, Lucie est audacieuse. Greg recherche l’amour. Anton protège son entreprise de produit chimique – dont un pesticide mortel. Et il fait très très très chaud, juste avant la pluie… et l’on va bientôt « cultiver du vin à un jet de pierre du cercle polaire arctique. ». On ajoutera des bandes d’anti-écolo échauffés par les manifs des défenseurs de la jeune femme aux nattes. Et Greg qui ne cesse de s’autoflageller comme responsable de la mort de sa femme et de son fils, de s’infliger le cilice de rigueur pour ses fautes écologiques mais sans invoquer un dieu. En fait au fil de la lecture on se dit que les deux questions posées ci-dessus ont moins d’intérêt que celle-ci : Greg et Véra vont-ils coucher ensemble ?
On imagine sans peine qu’un réalisateur TV trouvera sans peine un financement pour mettre en images léchées ce petit mélo tendance – légère – écolo.
Bonne lecture.
Nota : vous avez remarqué que je n’ai pas parlé de science-fiction, ce n’en est pas.
2030
Auteur : Philippe Djian
Editeur : J’ai Lu
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