Tout le monde aime Bruce Willis

Pourquoi vouloir accrocher le lecteur potentiel par un bandeau qui signale que l’auteur a obtenu deux prix littéraires et a été sélectionné pour un troisième (sans donner les titres des œuvres récompensées) au lieu de proposer une couverture qui surprend et attire ? Heureusement il y a le titre. Le nom de l’acteur doit servir d’aimant…

L’action se situe de nos jours entre Hollywood et Los Angeles avec incursion au Mexique. Dans le milieu du cinéma et de la télévision avec incursion dans la politique et la mafia. Rose Century a vingt ans et compte pour beaucoup dans le milieu mais elle manifeste un comportement erratique et doit être surveillée en permanence par Gordon et les membres de son agence. Rose se drogue, bien sûr, et est suivie par un psy à cause d’un cauchemar récurrent dans lequel elle voit son père sortir les mains en sang de la chambre de sa sœur qui s’est suicidée. Et voilà que son père brigue un mandat électoral. Ajoutez un sosie de Rose, une mère vieille comédienne alcoolique, un agent de star un peu malhonnête, des fournisseurs de drogue et vous aurez tous les ingrédients. Vous avez raison ce n’est pas très original et, de Chandler à Polanski (Chinatown) sans compter plus récents, on a bien dû vous raconter une histoire similaire une bonne dizaine de fois.

Là nous avons ce que j’appellerai un effet Paul Meurice… Vous vous souvenez de l’acteur qui jouait « le Monocle » et conservait un flegme tout britannique quelles que soient les circonstances… Là l’auteur fait débiter à Rose par exemple les pires insanités, des vulgarités d’une rare violence en gardant un style littéraire très subtil. Un côté Marie-Chantal aussi, si vous vous souvenez de Jacques Chazot…

Bonne lecture.

Tout le monde aime Bruce Willis
Auteur : Dominique Maisons
Editeur : La Martinière