Le siècle bleu de Marseille
Avec un sous-titre qui précise : Edmond Astruc, peintre-aviateur (1878-1977) et une préface de Jean Chélini. Un livre abondamment illustré qui donne à connaître un peintre.
Je sais bien qu’on ne discute/dispute pas des goûts et des couleurs (dispute ? en référence aux discussions intellectuelles qui animaient les universités du Moyen-Âge). Mais cela n’interdit pas de découvrir, de se passionner, de prendre en connaissance. Il me semble que plus on a vu de tableaux, de films, plus on a lu de livres et écouté de musique mieux on connaît et mieux on est à même de juger, de savoir pourquoi l’on aime ou pas. Alors pourquoi, par exemple ne pas vous intéresser aujourd’hui à Edmond Astruc ?
Imaginez quelqu’un qui passe les premières années de sa vie dans la fin du dix-neuvième siècle, survit à deux guerres mondiales et qui aime autant la peinture que l’aviation. Et ce au point d’exposer en 1906 une toile qui lance sa carrière et de faire voler trois ans plus tard le prototype d’un avion qu’il a lui-même construit… On peut en voir des photographies.
Côté peinture, je dirai qu’Edmond Astruc est un bon coloriste qui peint des paysages, des portraits et des bouquets de fleurs dans un style plus classique que révolutionnaire. Il fait pour moi partie de ces peintres qui racontent la vie en la montrant, qui parlent des choses de la vie en nous en donnant l’impression. Vous savez, les tableaux dont on dit en passant devant eux : c’est bien ça ! J’ai la même impression, les mêmes sensations que lorsque je suis devant la réalité de ce qui est peint… Des tableaux qui permettent de se « rincer l’œil » comme l’on dit… qui mettent du baume sur le regard et le repose des agressions qu’il subit en permanence.
Pour le plaisir des yeux.
Le siècle bleu de Marseille
Auteur : Jean-Claude Garrigues
Editeur : Harmattan
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