Seul avec la nuit

Nemo est un homme âgé, ancien cheminot, qui vit seul dans un vieux wagon (on appelle ça une voiture par opposition au wagon qui est destiné au transport des marchandises) qu’il a aménagé et dans lequel il espère bien finir ses jours. Lors d’une promenade, il tombe sur une jeune fille d’environ quatorze ans qui semble plutôt désespérée. Il arrive à la convaincre de le suivre mais elle ne parle pas et il décide de la surnommer Muette. Pour communiquer, il lui donne une ardoise et une craie. Visiblement, elle a perdu la mémoire car elle ne se souvient de rien de ce qui s’est passé avant de se retrouver sur la passerelle sur laquelle il l’a trouvée.

Elodie De la Boissière est une jeune fille d’une douzaine d’années qui subit des dialyses trois fois par semaine et qui est dans l’attente d’un rein depuis longtemps. Ses parents sont aisés et, en désespoir de cause, faute d’obtenir un organe compatible, décident de passer par les circuits hors la loi pour lui trouver un rein.

Gilles Patrick est un excellent chirurgien que l’on a contraint à effectuer des greffes et des amputations en braquant un pistolet sur la tempe de sa femme et de sa fille.

Sayid et Diarra sont l’un cul-de-jatte et l’autre manchot. Ils ont une dizaine d’années, sont arrivés en France comme clandestins et ont atterri dans un squat mafieux après avoir été amputés pour être de meilleurs mendiants. Ils reçoivent tous les soirs et tous les matins un comprimé de morphine et sont naturellement devenus dépendants. Ils mendient ensemble et remportent un certain succès. Mais ils n’ont qu’une envie, s’échapper pour fuir cette vie misérable.

Un roman d’une noirceur incroyable qui soulève bien des questions, entre autres celle de savoir ce que nous sommes prêts à faire pour sauver un de nos proches. Que l’on soit donneur ou receveur, dans ce roman, tout n’est que contrainte et malheur.

Un ouvrage très dur, à déconseiller fortement aux âmes sensibles. On peine à croire que tout ce qui est relaté dans cet ouvrage soit possible et pourtant on ne peut rien nier des horreurs qui se passent avec les migrants, avec les clans mafieux, le trafic d’organes, la mendicité organisée et la torture infligée aux plus vulnérables. Le plus dur est certainement d’être impuissant face aux atrocités commises sur les enfants.

Seul avec la nuit
Auteur : Christian Blanchard
Editeur : Belfond

www.belfond.fr

Seul avec la nuit
4.0Note Finale

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