Quentin Garel, monographie
Je ne sais pas quelle importance vous attachez au livre en général et au livre d’art en particulier, mais si vous manipulez l’exemplaire que votre libraire aura délivré de son emballage plastique pour que vous puissiez vous faire une idée avant achat, faites-le avec soin… Merci pour la couverture-jaquette qui peut se transformer en poster.
A l’heure où l’on nous parle régulièrement dans les médias de naissances de bébés animaux dans les zoos et de la disparition d’espèces et d’autres qui sont sur le point de l’être, voilà pour moi un livre à montrer aux enfants en leur expliquant bien que certaines pièces se sont retrouvées mêlés aux collections du Muséum d’Histoire Naturelle.
Quentin Garel est un artiste qui sculpte et dessine mais, comme le disent deux présentateurs, ce n’est pas un artiste animalier… Il n’a rien d’un Pompon ou d’un Bugatti et, s’il fallait le ranger, je le caserais au côté d’un René Hausman par exemple. Je vous entends grogner d’ici : « Comment peut-on établir un tel rapprochement ? Vous n’y songez pas ! Un artiste avec majuscule et un « saltimbanque » d’illustrateur… » Je ne pense pas. Certes la différence de taille des œuvres et des matériaux est énorme mais la vision de l’animal me semble la même, elle relève du respect le plus total. Comme si les deux artistes s’appropriaient l’animalité de leur modèle et la restituaient pour le plaisir de nos yeux et la sensation d’être cousins pas si lointains avec eux.
Je ne saurais trop vous conseiller de tester la force des œuvres de Garel sur des enfants. Peut-être que les œuvres qu’il qualifie de Palimpsestes nous renvoient en un temps où les hommes ornaient les parois des grottes de dessins d’animaux, comme pour se les approprier ou les louer et partager leur puissance.
Conseil : offrez-vous un lutrin, dépliez-le, posez le livre dessus et tournez régulièrement les pages après les avoir contemplées un instant, cela pourrait raviver votre sérénité…
Quentin Garel, monographie
Editeur : Albin Michel
-
- Quentin Garel, monographie
Laisser un commentaire