En quatrième de couverture l’auteur nous dit avoir été inspiré pour cette histoire par une peintre vendéenne… Aussi je m’étonne qu’ait été choisie pour illustrer la couverture une toile d’Aristide Maillol qui est plutôt méditerranéen… et non une œuvre de l’inspiratrice de cette histoire… Et je trouve cela d’autant plus regrettable que le roman rend intelligemment hommage à cette Louise.

Je pense qu’il y a au moins deux façons de raconter une/des histoires. La première, simple, consiste à raconter l’enchainement des faits de manière linéaire sans effets de manches – je veux dire sans recherche de style, de poésie, de réalisme. L’histoire se suffisant à elle-même pour emporter le lecteur. La deuxième consiste à raconter en se mettant dans l’ambiance tout en conservant un peu de regard critique. C’est le cas ici. D’abord l’histoire commence par sa fin, c’est-à-dire la mort des deux personnages principaux. Un père, Athanase, et sa fille Louise. Athanase est revenu de la Grande Guerre (la première mondiale) mentalement traumatisé… Louise, sa fille, enseigne le dessin dans un collège tenu par des religieuses. Et un beau jour Louise accouche d’un garçon. Camilla, l’amie de Louise professeure de chant au même collège, sera la marraine et le parrain sera le frère d’Athanase. Une fois l’enfant, Marcellin, confié à une nourrice Louise et son père sont censés prendre le train… On les retrouvera morts chez eux se tenant par la main deux jours plus tard. Ils ont tout organisé pour faciliter les choses aux vivants du village. A partir de là, l’auteur remonte le temps et raconte la vie aux Ombrages avant la guerre, pendant et après. Jusqu’à ce que Louise annonce à Camilla qu’elle est enceinte. C’est dense et poétiquement riche et même si les lecteurs/trices devineront assez vite le fin mot de l’histoire imaginé par l’auteur, il m’étonnerait qu’ils n’aillent pas jusqu’à la dernière page. C’est un récit du terroir qui sait que le temps (météorologique) et la terre (cultivée, ici le marais) font les gens qui y vivent. Il traite d’un temps paisible qu’est venu bouleverser la guerre et ses atrocités…

A lire d’une traite au milieu des couleurs printanières…

Bonne lecture.

Louise des Ombrages
Auteur : Yves Viollier
Editeur : Presses de la cité
Collection : Terres de France

www.pressesdelacite.com

Louise des Ombrages
5.0Note Finale

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