Avec un avant-propos de Philippe Jaccottet, nous parlerons plus loin de la postface, et une assez jolie couverture. Vous avez sans doute en me lisant que j’aime la poésie et comme vous êtes discret vous n’osez pas me demander pourquoi. La réponse est simple : la poésie ne m’impose rien à comprendre, à suivre. J’y lis ce que bon me semble. Dans le reste de la littérature, l’auteur m’impose ses personnages et leurs actions au milieu de ses paysages. En poésie, on m’offre un monde dont je suis la clé. Peut-être est-ce d’ailleurs pour ce trop-plein d’initiatives laissé au lecteur que ce dernier n’aime pas trop la poésie. Parfois on n’entre pas à la première lecture dans le monde offert, souvent on a l’impression d’y avoir croisé beaucoup de gens, de le connaître depuis longtemps et pourtant d’en redécouvrir les secrets. C’est ce qui s’est produit à la lecture de Hangars, avec quelque chose en plus. Deux choses à vrai dire. La première concerne la forme : les courts poèmes de ce recueil ne sont pas des haïkus et pourtant, par moment, on croit en deviner l’esquisse, la silhouette.  La deuxième concerne l’impression générale : on a le sentiment que chaque poème participe de la création d’une personne (absente et/ou présente) et de manière un peu floue comme pour nous laisser décider de ce qu’il montre et dans le même temps ce que dit le poème est d’une précision clinique. Laissez-vous porter !

La postface ? Elle est signée Christophe Carraud et je ne saurais trop vous conseiller de la lire assez longtemps après avoir lu les poèmes. Elle n’est pas détestable, non, elle explicite d’une manière un peu « universitaire » ce qu’il me semble que les poèmes disent simplement. Elle vous dit ce que vous avez lu, comme si vous ne le saviez pas. Elle met ses mots sur votre perception des images lues.

Après lecture du recueil, relisez l’avant-propos.

Bonnes lectures.

Hangars
Auteure : José-Flore Tappy
Editeur : Zoé

www.editionszoe.ch

Hangars
4.0Note Finale

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