Couverture sans attrait relevée par un bandeau noir imprimé portant photo de l’auteur et la phrase : La voix la plus singulière du roman noir. Tout pour m’inspirer une certaine méfiance… Une telle accroche louangeuse avant lecture de la quatrième de couverture est pour moi suspecte. Cette quatrième est moins dithyrambique mais elle s’achève sur l’idée ‘d’un monde qui vacille’ sans nous donner de date.

L’action commence au 5 janvier 1978 et s’achève le 18 novembre 1978. Entre temps, Frank Lombard aura tenté de venger la mort de sa fille morte accidentellement dans le minable braquage d’une boulangerie. Sa femme Chirihane est partie et la police semble occupée à autre chose. Mais il rencontre un clochard qui lui fournit une information capitale, le tueur est un toxico tatoué prénommé Yannick… Franck est disquaire, grand spécialiste du Rock – voir playlist en fin de volume -, il vend son magasin et part sur les routes. Toulouse, puis Marseille puis l’Amazonie. Sa femme qu’il a prévenue lui a dit qu’il n’était pas Charles Bronson. Lui il est parti avec sa fille morte qui lui parle parfois et à qui il répond.

Je ne vous raconte pas la fin de l’histoire pour deux raisons. La première est que, pour ma part, je trouve le lien entre elle et le début un peu tiré par les cheveux. La deuxième est que l’on ne doit pas vous empêcher de lire. En revanche je vais me permettre deux remarques. Qui se souvient aujourd’hui des rôles de Charles Bronson en dehors de La Grande Évasion et des Sept Mercenaires ? Il me semble que dans le genre impitoyable justicier l’inspecteur Harry est plus dans les mémoires. Vous vous souvenez sans doute que l’on reprochait à Alexandre Dumas de, comme l’on dit, tirer à la ligne. Là j’ai trouvé entre autre un léger abus de citations de presse, un paragraphe de neuf lignes constituées du seul mot ‘longtemps’ et un chapitre de six lignes où Rouler et Tatouage servent de leitmotivs à une conduite longue et fatigante… Et j’en conclus – peut-être à contre-courant de mes confrères – que n’est pas Jean Patrick Manchette qui veut ! 

Bonne lecture.

Les Gentils
Auteur : Michaël Mention
Editeur : Belfond
Collection : Noir

www.belfond.fr

Les Gentils
3.0Note Finale

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