Et si La petite sirène était née d’un bain de sang ? Cette phrase est clairement l’introduction à cette histoire, mais également son épilogue.
Nous sommes au Danemark, en 1834. C’est là que vit, ou plutôt vivote, Hans Christian Andersen. C’est grâce à des mécènes fortunés qu’il doit de pouvoir vivre avec un semblant de décence. A cette époque, le succès est loin d’être au rendez-vous.
Il a une marotte, celle de découper des silhouettes dans du papier. Mais pas n’importe lesquelles. En ce moment, il fréquente une prostituée des bas-fonds qui s’appelle Anna. Elle a une magnifique poitrine et Hans Christian va la retrouver aussi souvent qu’il le peut, lorsqu’il a un peu d’argent. Il ne peut pas avoir de rapports sexuels avec elle, d’ailleurs les femmes ne l’intéressent pas de ce côté-là. Mais il la découpe dans du papier et puis s’en va.
Anna a une petite fille, Marie, et une sœur, Molly. Cette dernière a toujours trouvé étrange ce bonhomme qui ne veut pas de rapports, pour elle, il n’est pas normal.
Lorsque le cadavre d’Anna est retrouvé, Molly qui avait vu Hans Christian sortir de chez sa sœur peu avant sa disparition, a immédiatement été convaincue qu’il était l’assassin. Emprisonné, Hans Christian n’a cessé de clamer son innocence. Grâce à ses mécènes qui ont plaidé sa cause, le commissaire en charge de l’enquête a accordé un délai de 3 jours à son présumé assassin pour faire la preuve de son innocence.
Commence alors pour Hans Christian le pire marathon qu’un être humain puisse connaître, afin de retrouver l’assassin d’Anna. C’est avec l’aide de Molly qui a fini par se rendre compte qu’il n’avait pas l’étoffe d’un assassin qu’il va entamer ses recherches.
Un polar inhabituel, plutôt gothique dans un pays que l’on ne soupçonnerait pas avoir pu être aussi “londonien”. Le scénario est original et donne quelques éclaircissements sur ce qu’a été la vie de ce grand écrivain.
La mort d’une sirène
Auteurs : Rydahl & Kazinski
Editeur : 10/18
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