Je vous laisse apprécier la couverture à sa juste valeur… L’important est que vous ayez compris que le duo d’auteur que vous connaissez par ailleurs a sauté le pas et dépassé son rôle de « guides » pour s’adonner au roman. Attention ! Ce que vous avez dans les mains risque fort de se retrouver à plus ou moins long terme sur un écran. Vous devez l’avoir lu avant qu’un metteur en scène ne l’adapte…
Imaginez un cadre supérieur, Jean-Paul, dynamique, encore jeune mais qui, obnubilé par son travail, a quelque peu oublié de s’inquiéter de Louise, son épouse, qui vient de s’isoler en Bretagne. Jean-Paul se retrouve grand-père et accuse le coup. Cela lui donne comme on dit « un coup de vieux ». En allant voir son petit-fils, il fait la connaissance de François, l’autre grand-père qui s’avère un peu envahissant et maladroit, de cette maladresse qui consiste à mettre les pieds dans le plat en insistant. Jean-Paul est troublé de revoir Louise auprès du bébé… Louise un temps attendrie se referme en constatant la réalité de ses « présomptions ». (Mais nous, lecteurs, nous savons de quoi il retourne exactement.) Et Jean-Paul se met à changer puisqu’il apprend l’art – tant vanté par Victor Hugo – d’être grand-père (les auteurs s’en donnent à cœur joie avec un biberon et sa suite). La démonstration est divertissante : regarder les débuts de la vie fait voir le monde autrement. Voir les autres changer incite soi-même à changer (pour éviter qu’ils ne voient que nos défauts)…
Le titre illustre bien le propos, et ce dernier montre combien ces petits riens font puzzle. Puisqu’il suffit de prendre une pièce – un rien – dans le mauvais sens pour la/le rendre incapable de s’intégrer à l’ensemble…
À offrir aux jeunes couples néo-parents pour qu’ils mesurent la difficulté des « vieux-parents » à appréhender une progéniture…
Bonne lecture.
Ces petits riens qui font une vie
Auteurs : Pierre Antilogus & Jean-Louis Festjens
Editeur : Fleuve
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