Une nuit éternelle

Une nuit éternelle

Une fort belle, fort intrigante et fort attirante illustration de couverture, un titre que les amateurs de fantastique (et de science-fiction depuis « Je suis une légende » de Richard Matheson en littérature et Charlton Heston pour le cinéma) n’ont aucun mal à comprendre.

Barry Donovan, flic new-yorkais, retrouve sa place après sa convalescence et ce qu’il a vécu dans Les vestiges de l’aube (10-18 n°4750) et se trouve d’emblée confronté à un double meurtre un peu sordide. Celui d’un pasteur noir et de son fils. Ils ont été égorgés et on a tranché la main gauche du pasteur. La police a arrêté celui qui a prévenu et qui prétend ne se souvenir de rien. C’est un indicateur de Barry, qui a suivi une cure de désintoxication mais se dit « propre »… On sait que Donovan peut compter sur son ami vampire Werner Von Lowinsky – devenu vampire pendant la guerre de Sécession – capable de se transformer, d’hypnotiser et d’effacer la mémoire. Mais il préfère que Werner n’utilise pas ses pouvoirs. Et nous savons – depuis le début du roman – qu’un certain Nicolae veut capturer Werner vivant. On se réjouira de ce que l’auteur soit parvenu à concilier les amateurs de polar et les amateurs de fantastique au sein d’une même histoire. Edgar Allan Poe y était parvenu avec son chevalier Dupin et ses histoires extraordinaires mais séparément. Et je laisserai les lecteurs se régaler. Mais je voudrais faire remarquer qu’il se suffit pas d’avoir une plus ou moins bonne histoire/intrigue, et/ou des personnages intéressants pour faire un bon livre… et que parfois une sérieuse relecture s’impose. Ainsi peut-être serez-vous comme moi surpris de lire : « En moins de deux heures de marche, ils rejoignirent Greenwich Village dans le sud de Manhattan. » Il me semblait que New York était une ville où l’on marchait peu – excepté peut-être dans certains romans de Simenon mais à l’intérieur d’un quartier – d’une part et d’autre part comme on ne sait rien de leur point de départ l’idée n’a pas d’importance. Vous me direz ce détail n’a pas d’importance, je vous répondrai justement qu’il en a car il est censé présenter les personnages et leur « milieu », créer de l’ambiance…

Bonne lecture.

Une nuit éternelle
Auteur : David Khara
Editeur : 10-18

www.10-18.fr

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