Attention ! Il s’agit d’une édition illustrée par Nicolas Fructus et par conséquent d’un livre qui peut jouer les cadeaux auprès de lecteurs amateurs du genre. Il s’agit aussi d’une heureuse initiative qui remet en rayon ce court et ‘formidable’ roman de Jack Vance. J’ai profité de cette édition pour relire le roman et j’avoue ne lui avoir trouvé aucune ride. L’édition originale en anglais date de 1963… Je ne discuterai pas des illustrations, elles servent le texte et sont parfois redondantes avec lui. J’aurais aimé trouver une carte des lieux avec mention d’échelle. Je vous invite donc à lire le roman.
Imaginez Aerlith une planète accidentée peuplée d’hommes (et de femmes) et de dragons qu’ils élèvent mais aussi d’autres hommes, les Sacerdotes, qui vivent nus et portent les cheveux longs et ont la particularité de devoir dire la vérité si on les interroge (cela donne un beau morceau de ‘bravoure’ dans une sorte de numéro genre ‘ni oui ni non’). Lorsque les mouvements des astres rapprochent une certaine planète d’Aerlith les Basiques viennent capturer des humains en disposant d’une technologie supérieure. Deux maîtres des dragons sur Aerlith s’opposent. Joaz Banbeck et Ervis Carcolo. Le premier est subtil et réfléchi, le second vindicatif et vaniteux. Et bien sûr Carcolo attaque Banbeck et les Basiques choisissent ce moment pour intervenir. Banbeck a tenté d’associer les Sacerdotes à la lutte contre les envahisseurs. Des scènes de combats d’une rare intensité viennent ponctuer une réflexion sur les humains, les élites, le pouvoir, les jeux de langage, l’esclavage et la liberté. En fait Vance nous donne une leçon d’humanité sans nous faire la leçon. C’est nous qui choisissons le camp qui nous convient : Liberté-Esclavage-Neutralité… Un conseil : lisez jusqu’au bout avant de confirmer votre choix.
Un vrai plaisir de lecture.
Les Maîtres des Dragons
Auteur : Jack Vance
Editeur : Le Bélial’
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