Sans être dans le droit fil du titre original, celui de cette réédition révisée est dans le droit fil de l’histoire racontée en six nouvelles. Lisez la préface, elle vous explique la conception du tout. L’illustration de couverture est, elle, à mon sens, dans l’esprit de celles des pulps qui bien souvent tiraient l’œil mais n’avaient qu’un lointain rapport au texte. Longtemps que je n’avais pas lu de Silverberg et les retrouvailles avec celui-là m’ont signalé à quel point j’avais tort. C’est du grand Pulp. L’auteur y exerce avec talent l’art de raconter une histoire prenante en vous offrant de réfléchir aux croyances.
Le récit court en six épisodes de 2077 à 2164, met en scènes les mêmes personnages d’importance et oppose les Vorsters (initiateur Noel Vorst) et leurs mini réacteurs au Cobalt 60 aux Harmonistes de David Lazare. Les premiers visent à l’immortalité et à la conquête de l’espace, les seconds à plus d’humanité. Les actions se situent sur la Terre, Mars et Vénus où les deux ‘religions’ visent à avoir le plus grand nombre de fidèles.
A l’instar de la quatrième de couverture, je vous laisserai découvrir par vous-mêmes les autres personnages importants. Et l’on ne s’ennuie pas un seul instant. Deux épisodes m’ont particulièrement emporté : le combat hitchcockien contre la roue sur Vénus et la construction de la voie du monorail sur Mars qui présentés hors contexte semblent décalés mais sont pourtant dans le sens de la réflexion sur le pouvoir qui sous-tend les nouvelles. Méfiez-vous si vous comptez emporter ce livre en vacances, histoire de ne pas bronzer idiot, il est difficile à lâcher. Je me suis résolu à ne pas vous offrir de citation. Pourquoi ? Parce qu’elle aurait concerné ce que l’auteur dit des religions et croyances et qu’il me semble que ces réflexions tirées de leur contexte font trop leçons et vous saurez bien les découvrir sans moi. Lues dans le fil du récit elles conservent leur force.
Bonne lecture.
Le Chemin de l’espace
Auteur : Robert Silverberg
Editeur : Le Bélial’
Collection : Pulps
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