Le casse du continuum
Avec un excellent sous-titre « Cosmique fric-frac » et hélas une illustration de couverture d’Aurélien Police que l’on a connu beaucoup plus inspiré. On notera qu’il s’agit d’un inédit et l’on cherchera en quatrième de couverture d’autres arguments. Bien sûr, l’inévitable Ocean’s Eleven est là, soutenu par James Bond et Inception pour ce qui est du cinéma. Côté littérature on retrouve Ratinox et j’ajouterai celui qui me semble manquer, que l’on trouve toujours à toutes les sauces et qui pourtant serait là bien à sa place : Ph. K. Dick (si vous ne les avez pas lus : « Docteur BloodMoney » et « En attendant l’année dernière »). Et puis parce qu’il est question de « casse » j’ajouterai Donald Westlake.
Pour faire un casse il faut une équipe. Sa constitution représente la première partie du roman. Ses membres sont saisis en actions qui mesurent leurs capacités. Puis vient le Briefing : on « casse » quoi et comment pour quel tarif et surtout l’Équipe se rencontre. Puis on passe à l’action proprement dite avec ses péripéties et sa fin. Le titre donne une idée de ce qui est « cassé ». L’IA qui gouverne « l’univers » et qui s’est fabriquée des défenses infranchissables et que l’on sait malade. Il faut la traiter avant qu’elle ne fasse mourir les humains.
C’est très plaisant à lire et tient par moments des Pieds Nickelés et des Marx’s Brothers. C’est écrit en phrases courtes et sèches qui donnent une fausse impression d’écriture pour le cinéma.
Le genre de roman que ses lecteurs ont tendance à plébisciter s’il apparait dans une liste de titres en vue d’un prix. En l’occurrence cela n’aurait rien de déshonorant pour les lecteurs et serait mérité pour l’auteur qui a bien remercié ceux qui l’ont aidé.
Si vous êtes un lecteur capable de faire abstraction de ce qui l’environne pendant qu’il lit, emportez-le sur la plage, sinon gardez-le pour un bel après-midi d’automne.
Le casse du continuum
Auteur : Léo Henry
Editeur : Folio SF
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