En couverture, une petite idée de ce que vous trouverez en partie à l’intérieur. Car il s’agit d’un roman illustré par l’auteur à la façon des récits d’ethnologues agrémentés de croquis et autres illustrations rendant compte de ce qui est vu et rencontré.
Avant d’aller plus loin, je voudrais faire une petite remarque. Je pense que l’on prend d’autant plus de plaisir à lire un livre lorsque ce dernier nous offre une multitude de références à nos lectures antérieures, celles qui ont laissé des souvenirs. Un peu comme quand un plat ou un vin réveille les souvenirs de vos papilles. Et là mes papilles littéraires s’en sont données à cœur joie.
Pour commencer, l’auteur fait référence à une expérience similaire à celle qui va être racontée… A la demande d’un médecin – que l’on pourrait qualifier d’aliéniste – Aby va mettre en forme le récit de voyage qu’il a effectué et s’interrompre quelque fois pour décrire ce qui se passe autour de lui. Cette mise en forme est copiée sur celle des récits de voyages de la fin du 19ème caractérisée par les titres longs des chapitres. Notre homme part donc dans le désert à destination d’une ville précise. Mais une tempête de sable survient et son guide et lui sont déroutés et perdus. Lorsqu’ils sont à bout, une oasis apparaît. Et les voilà dans une ville particulière recueillis par des gens qui parlent leur langue et les dorlotent. Aby va donc analyser le lieu où il se trouve et décrire les modes de vie des clans qui l’habitent… C’est dense, riche, foisonnant et surtout cautionné par les Pline l’ancien et autres raconteurs du monde. Dans le monde où il met en forme les relations entre les personnes relèvent de l’égoïsme et du manque de charité… et l’on peut dire que le monde qu’il a observé (imaginaire ?) est plus beau, plus intéressant. Mais il va de soi que vous devez le constater par vous-même.
Bonne lecture, lente pour savourer.
Ce qu’ici-bas nous sommes
Auteur : Jean-Marie Blas de Roblès
Editeur : Zulma
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