Et un sous-titre : Tableaux fascinants dont on notera une certaine ambiguïté, voulue je suppose, qui relève le double sens de fascinant : séduisant/ravissant et hypnotique. Mais je voudrais encore une fois regretter l’absence de pagination fort nuisible dans la mesure où les sujets des toiles sont peu diversifiés. Il s’agit d’une série de tableaux du peintre Jacques Deperthes dont trois citations de peintres célèbres confortent sa reconnaissance internationale. En résumé je dirai que les tableaux présentés relèvent d’une horizontalité faite pour l’homme rehaussée ou troublée par la verticalité noire des arbres noirs d’hiver qui s’y trouvent. Et les deux ou trois phares ou les clochers et tours renforcent cette verticalité. Et, comme pour conforter cette confrontation, les deux ou trois paysages avec maisons titrés comme participant du pays basque ne présentent aucune des maisons où s’entrecroisent en façade des poutres de bois structurant l’édifice. Je pense aussi qu’un classement par sujet aurait été plus intéressant qu’un classement par date puisque le traitement des sujets ne change pas. Côté couleur, le noir des arbres s’oppose à l’ocre et au blanc de la neige et des murs. Les touches de vert uniformisent le sol et vous aurez obligation de lire avec attention les informations concernant les toiles si vous voulez voir ‘La maison rose’ car les ‘hasards’ de l’édition ou la palette du peintre ont fait qu’elle est plus dans des blancs crème que dans du rose. Je regretterai aussi un ou deux doublons.
Et je me pose trois questions. Est-ce que les voisins, les habitants des lieux peints reconnaissent ce qu’ils voient tous les jours ? Est-ce que ces toiles ouvrent l’imagination des spectateurs au point de les faire peupler les lieux ? Ma dernière est plus prosaïque : à qui offrir éventuellement ce beau livre ? Je répondrai à quelqu’un qui habite en ville et qui dispose d’un présentoir où poser le livre pour en tourner les pages à raison d’une à deux par jour pour se faire l’œil…
Bonne promenade.
Jacques Deperthes
Auteur : Alberto Odero
Editeur : Slatkine
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