Quelques volutes de fumée autour d’une épée au fourreau pour illustrer le titre cela est bien faible mais vous avouerez qu’il n’est pas facile d’illustrer l’idée qui mêle le concret de l’épée au « spirituel » de la magie… Voilà un gros livre de plus de 700 pages pour des textes tous datés de 2017. Je donne cette précision pour deux raisons. La première est que l’on peut considérer cette anthologie comme un bilan pour le genre dont Gardner Dozois fait en préface l’historique, la deuxième est que ce bilan montre une bonne diversité de talents dans le même temps. Dernière remarque avant de vous parler du texte qui m’a le plus touché, on aurait pu penser que l’anthologiste aurait attaché une certaine importance à la parité entre auteur-e-s participants, il s’est contenté d’une presque parité (7 femmes, 9 hommes) mais surtout un texte d’homme « déroge » à l’idée « Épées et magie » en se ‘sous-titrant’ : une nouvelle de flingues et sorcellerie.
Entendons-nous bien ! Tous les textes sont d’excellente qualité, si je m’attache à l’un d’eux en particulier ce n’est qu’un choix personnel. Et ce choix est dicté par deux phrases relevées au début de l’histoire qui m’interpelle autant par son idée que par sa présence dans le texte : ‘Nous sommes tous des voleurs dans ce monde de souffrance, repartit la nonne. L’honneur et la loyauté ne sont pas des vertus, mais de simples excuses pour voler davantage.’ Cette citation est extraite de « La fille cachée » de Ken Liu. Le texte raconte comment une fillette est devenue une tueuse et ce qui s’en suit sur la base de la citation. Cela dépasse le récit simple de l’histoire et laisse apprécier une certaine poésie dans l’écriture. Un texte dense comme un conte pour enfants… Si j’osais je vous conseillerais d’achever votre lecture par ce texte…
Bonne lecture au compte-gouttes.
Épées et magie
Présenté par : Gardner Dozois
Editeur : J’ai Lu
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