Le vicomte aux pieds nus
L’illustration de couverture et le titre ne peuvent pas ne pas vous y faire penser… Rappelez-vous Humphrey Bogart et Ava Gardner… Vous l’avez ? Oui ! « La comtesse aux pieds nus », un très grand film (sur le cinéma) de Joseph L. Mankiewicz (à voir absolument si ce n’est pas fait)… Les images façon film mais présentées à l’horizontale et le titre renvoient bien sûr au cinéma. Hervé Jaouen abandonne la noirceur du polar et les plus ou moins sombres histoires familiales et bretonnes pour nous offrir une « comédie ».
Hortense de Penarbily est une jeune veuve avec deux enfants. Un garçon : le vicomte Gonzague, grand séducteur et flambeur invétéré, une fille : Bérénice, future femme de notaire et compassée. Comme son château est fortement hypothéqué du fait du vicomte, elle fait chambre d’hôtes pour les riches Anglais. Gonzague qui a dilapidé la dot de sa femme et qui, contrairement à ses beaux-parents, ne veut pas d’enfant est contraint de fuir la Bretagne et décide au dernier moment de s’embarquer pour les USA. Nous sommes au tout début de cette invention des frères Lumière qui malgré des commencements hésitants finira par conquérir le monde. Considéré avant Mélies comme une attraction foraine, le cinéma va devenir un Art (le septième) et une industrie. Gonzague et Hortense qu’il a convaincue de le rejoindre vont faire et défaire fortune au Canada puis aux USA. Et Gonzague, fidèle à son sens de la séduction, jouera sur tous les tableaux.
On ne s’étonnera donc pas si quelqu’un achète les droits cinématographiques de ce roman inspiré de personnes ayant existé. C’est le genre qui fait sourire et qui donne dans le même temps une petite leçon. Un peu comme une fable… Un livre qui dynamise.
Bonne lecture.
Le vicomte aux pieds nus
Auteur : Hervé Jaouen
Editeur : Presses de la cité
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