C’est sous-titré en page intérieure : Les chroniques de Fogas, ce qui implique d’autres volumes. Regardez bien l’illustration de couverture, elle vous montre trois des ‘personnages’ principaux et un secondaire de ce roman. Un couple, Lorna et Paul, un village à flanc de montagne et la montagne enneigée et un chat… Un conseil : évitez de lire la quatrième de couverture avant de lire le roman…
Imaginez un petit village – Fogas – au pied des Pyrénées qui se meurt tranquillement du départ de ses jeunes et de la mort de ses vieux et dont l’aubergiste a décidé de vendre pour partir en bord de mer. Après avoir promis l’affaire au beau-frère et premier adjoint du maire, le propriétaire avait accepté la proposition d’un couple d’Anglais. Et pour ce maire – Serge Papon – c’est intolérable : il est donc nécessaire de bouter les Anglais hors de l’auberge. Et l’individu va tout mettre en œuvre pour parvenir à ses fins. De son côté Stéphanie, la mère de Chloé, jeune rêveuse première de sa classe, qui fut serveuse à l’auberge veut rester sur place et décide d’aider les Anglais. Christian Dupuy deuxième adjoint, célibataire amoureux de Véronique la postière et propriétaire d’un taureau nommé Sarko (« parce qu’il est petit, obstiné, et très porté sur les femelles ! »), se refuse à être instrumentalisé par le maire et se range du côté des Anglais. Tout comme Josette la patronne de l’épicerie-café du village, veuve depuis un an mais qui voit toujours son mari Jacques, mais elle n’est pas la seule.
Plaisir de lecture évident et pour au moins deux raisons. La première est sans aucun doute un mélange d’écriture et de traduction d’une rare subtilité. Les perversités de l’âme humaine sont rendues avec autant de plaisir que nous en avons à les lire – merci Mesdames et Monsieur. La deuxième est la finesse de l’observation qui ne condamne pas et nous laisse en droit de le faire ou non. Et nous constatons que ces personnages ont un seul « défaut » : ils sont humains.
Bonne lecture…
L’auberge
Auteure : Julia Chapman
Editeur : Robert Laffont
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