Les nouvelles aventures d’Arsène Lupin, Les héritiers

Un simple coup d’œil à la couverture vous aura garanti que pour ces nouvelles aventures, il n’est pas question de moderniser notre héros. Pas question non plus de modifier le fonctionnement de ses aventures.

Mais pourquoi « Les héritiers » comme titre ? D’une part parce que l’on explique l’origine d’Arsène et celle de son adversaire. Tous les deux appartiennent à des sociétés secrètes qui se combattent et tous deux se vouent une assez forte haine. Les deux adversaires se retrouvent ainsi à l’inauguration du Bazar de la Charité et s’y affrontent. Lupin aide les gens à s’enfuir et disparaît dans les décombres, tout comme celle qu’il aime, Athéna. C’est dix ans plus tard, après un intermède marocain, que notre héros revient en France alors que la guerre avec l’Allemagne menace et qu’un scandale éclate. Selon un journal, Lupin aurait vendu aux Allemands des documents militaires… On se souviendra que dans la réalité une affaire similaire fit grand bruit et divisa les Français.

Vous avez remarqué j’espère que cette fois notre héros national avait deux auteurs un peu comme son « concurrent » littéraire plutôt dédié au mal (Fantomas de Marcel Allain et Pierre Souvestre, glorifié par les Surréalistes), ils ont su trouver un style commun assez proche de celui de Maurice Leblanc et se permettent même quelques touches d’humour : Clemenceau doit recevoir l’ambassadeur d’Allemagne et dit à sa secrétaire : « Vous nous ferez porter du café et des croissants… Ça devrait aimer les pâtisseries viennoises. » Hélas la phrase qui suit est entachée d’une très lourde faute d’impression puisqu’on y lit : « Au moral comme au physique, l’ambassadeur d’Allemagne était tout le traire de Clemenceau. » (page 165).

Bonne lecture en attendant la suite.

Les nouvelles aventures d’Arsène Lupin, Les héritiers
Auteurs : Benoît Abtey & Pierre Deschodt
Editeur : XO