Topologie de l’amour

Topologie de l’amour

Une couverture étrange qui montre une suite d’équations et de formules mathématiques et une femme nue de dos et assise en partie “cachée” par le nom de l’auteur et le titre. Question : qu’est-ce qui va attirer le lecteur potentiel ? Le titre, les formules, le nu ou le nom de l’auteur?

Je vais vous fournir une information, la définition du mot topologie. “Partie de la géométrie qui étudie les propriétés qualitatives et les positions relatives des êtres géométriques indépendamment de leur forme et de leur grandeur.” et le dico ajoute : “la topologie a d’abord été appelée : géométrie de situation”. Pour bien comprendre et apprécier le livre, c’est cette dernière appellation que l’on retiendra. Emmanuel Arnaud imagine un potentiel méritant de la médaille Fields (généralement associée à l’idée d’un Nobel de mathématiques) retrouvé par hasard par un de ses admirateurs et qui raconte comment il en est arrivé à n’être que professeur agrégé de mathématiques dans un lycée de la banlieue parisienne. Ce “héros” s’appelle Thomas Arville et au lieu de suivre la voie classique pour être reconnu comme un génie, part pour le Japon travailler avec un maître de la topologie. Arville est de ces individus qui pensent les mathématiques de tête et ne se servent d’un papier et d’un crayon que pour écrire ce qu’ils ont trouvé… Au Japon il s’éprend d’une jeune femme qui lit Rimbaud et survient l’accident de Fukushima. Ses amis, ses parents lui demandent de rentrer. Il se met à étudier le problème du nucléaire et décide de rester… Quand il revient en France, il est “oublié” et doit passer l’agrégation pour gagner sa vie… Il tentera de faire publier un article et se heurtera à la coterie habituelle… Je vous laisse découvrir la suite et la fin. Une fin que pour ma part je trouve un peu rapide et fade… Emmanuel Arnaud parvient à rendre son presque monologue intéressant en donnant trois voix à son roman. Celle de celui qui croise Arville, celle d’Arville et celle d’un narrateur qui raconte ce qu’Arville ne dit pas… Comme quoi on peut rendre plaisante l’idée des mathématiques…

Bonne lecture.

Topologie de l’amour
Auteur : Emmanuel Arnaud
Editeur : Métailié

www.editions-metailie.com

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