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La légende de Zelda est enfin de retour sur 3DS. Après l’excellent remake d’Ocarina of time, Nintendo nous propose un tout nouvel épisode original, mélangeant habilement nostalgie et innovation. On ne va pas y aller par quatre chemins, c’est un hit. C’est le genre de jeu que tout possesseur de 3DS devrait avoir dans sa bibliothèque.

Dès le début A link between worlds pose le ton. L’intro et son thème emblématique nous renvoient directement en 1992 sur Super Nintendo avec A link to the past, un épisode mythique de la série encore considéré comme un des meilleurs. A Link between worlds reprend énormément de ce titre en commençant part la carte du monde qui a été reprise à l’identique. L’aventure se joue avec un vue aérienne au-dessus du personnage principal comme son prédécesseur mais les sprites 2D ont laissé leurs places à un monde complètement modélisé en 3D. Ce nouveau Zelda n’est pas en soit une suite directe de A Link to the past, bien qu’il lui emprunte beaucoup d’éléments. Il a sa propre histoire et il n’est pas du tout nécessaire d’avoir fait les épisodes précédents pour se lancer dans l’aventure.

Le royaume d’Hyrule est à nouveau terrorisé par l’arrivée de Yuga, un étrange magicien venant d’un autre monde, qui transforme les gens en peinture. Le plan de Yuga est de transformer et d’enlever les sept descendants des sages de la Triforce ainsi que la princesse Zelda pour une raison encore inconnue. Link essaye de s’interposer mais il se fait piéger par Yuga qui le laisse emprisonné sur un mur, transformé en peinture. Link arrive à s’en sortir grâce à un bracelet magique que Lavio, un ami marchand d’armes, lui a offert auparavant. Le bracelet permet alors à Link de passer de la 3D à la 2D à volonté. C’est cette faculté qui donne l’aspect unique de cet opus. Le jeu est essentiellement basé sur cette originalité. Avec son nouveau pouvoir, Link va découvrir des fissures lui permettant de passer dans un monde parallèle, Lorule, qui se veut être une copie sombre de Hyrule. Lorule est un monde en ruines, déchu où le mal et le désespoir règnent maintenant en maître. Link doit parcourir les deux mondes et venir à bout de quatorze donjons afin d’avoir une chance de pouvoir sauver la princesse Zelda.

Ce nouveau Zelda se permet de casser certaines règles non écrites de la série. En effet, il est possible de faire les donjons dans l’ordre désiré. Le joueur n’a pas besoin de suivre l’histoire dans un ordre prédéterminé par les développeurs. Il crée lui-même le déroulement de l’histoire comme il l’entend. Il peut aussi passer d’un donjon à l’autre s’il est bloqué et y revenir plus tard. Certaines contraintes peuvent empêcher l’accès à certains endroits, comme le palais des sables qui demande la réussite d’une quête précédente, mais cela reste de petites exceptions. Chaque donjon a son propre thème et son objet de prédilection pour en venir à bout. Cet objet marqué à l’entrée du palais n’est plus dissimulé dans le donjon comme autres fois. Dans cet épisode, toutes les armes et objets sont disponibles depuis le début du jeu. Lavio, le marchand qui a élu domicile dans la maison de Link vous permet d’accéder à toutes les armes du jeu; arc, bombes, boomerang, baguettes magiques, grappin et marteau. Bien sûr, Lavio demandera une compensation monétaire pour le prêt de ses objets. Les objets loués restent disponibles indéfiniment jusqu’à la mort de Link. Si cela arrive, Link devra retourner chez lui rechercher les objets perdus. Plus tard dans l’aventure, il devient possible d’acheter les armes à un prix beaucoup plus élevé. Il n’est plus nécessaire d’acheter des bombes ou des flèches, les consommables utilisent la jauge de magie du bracelet de Link qui se vide à chaque utilisation. Cette jauge se rempli automatiquement après un certain temps. Cela permet de gagner du temps et évite de rester coincé par manque de matériel.

Le level design des donjons est très ingénieux et très plaisant. La verticalité est très prononcée avec des effets de profondeur qui sont très bien rendus en 3D. Les mondes sont très colorés et très jolis graphiquement. Les ennemis sont nombreux et variés. Les thèmes musicaux somptueux collent parfaitement aux ambiances du jeu et nous immergent encore plus dans l’aventure. Les mécaniques nombreuses des puzzles prennent très bien parti de la nouvelle faculté de Link à se coller contre les murs. Passer de l’autre côté d’un mur, traverser des trous dans le sol, se cacher des ennemis, faire tomber des objets, etc. Ces nouvelles mécaniques de gameplay très bien intégrées apportent de la fraicheur à la série. Des quêtes secondaires sont aussi disponibles au long de l’aventure. Elles ne sont pas indispensables à l’accomplissement de l’histoire mais elles donnent souvent accès à de nouveaux objets tels qu’un filet à papillons, des matériaux pour forger une épée plus puissante, des tuniques plus résistantes, des bottes pour courir plus vite, des flacons, etc. Ils facilitent simplement la progression. Les énigmes du jeu sont assez simples et plaisantes dans l’ensemble, mais elles demanderont un peu de réflexion, surtout aux non-initiés de la série. En cas de difficulté majeure, il existe dans l’inventaire des lunettes spéciales permettant de voir les spectres fantastus dissimulé un peu partout qui aideront les joueurs égarés. La difficulté des combats est variable mais reste très accessible dans tous les cas. Selon votre façon de jouer, l’aventure dure entre 15 et 20 heures sans les quêtes annexes. On peut facilement rajouter plus de 5 heures de jeu pour les perfectionnistes qui voudront tout découvrir. Car il y a beaucoup à faire pour atteindre les 100%; les mini-quêtes, les salles aux trésors, les mini-jeux, la chasse aux flacons, aux 100 Ti’Gorneaux et aux quarts de cœur. Le tout réparti dans deux mondes gigantesques. Certains noteront le manque d’interactions avec l’écran tactile à l’instar des épisodes précédents sur DS qui l’utilisaient énormément. D’autres salueront ce choix de commandes de jeu plus simple et plus classique à l’ancienne limitant l’écran tactile à la carte et la gestion des objets.

The legend of Zelda: A Link between worlds est un très bon exemple de comment faire du neuf avec du vieux. Le jeu se base sur le légendaire A Link to the past qui offre un monde riche, magnifique et varié, ainsi qu’un style graphique simple et adaptable à la 3D qui colle parfaitement à une console portable actuelle. Et cette base n’est qu’un tremplin pour nous offrir une nouvelle aventure unique et originale. En plus, Nintendo ne s’est pas arrêté là. Les innovations affluent un peu partout dans le titre. En plus de proposer une grande aventure non-linéaire dans laquelle le joueur choisi lui-même son itinéraire, le nouveau pouvoir de Link lui permettant de passer de l’état normal en 3D à une peinture vivante 2D est magnifiquement intégré dans l’histoire. Il très plaisant à utiliser et il offre de nouvelles mécaniques de gameplay. Plein de petits clins d’œil sont dissimulés aux quatre coins des deux mondes. Tout cela rend l’expérience de jeu très agréable et on ne voit pas les heures passer. Joli, captivant, ingénieux, marrant, A Link between worlds est simplement un des meilleurs jeux sur 3DS et un excellent épisode de la série The Legend of Zelda.

Simon Brunner


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