Nergale

Nergale

L’illustration de couverture est signée de l’auteure qui est aussi peintre, hélas ce n’est qu’un « extrait », l’original fait 2m x 1,5 m… Nazly Sadeghi est bardée de diplômes (Doctorat de théâtre et maîtrise de cinéma) et elle a été comédienne en Iran mais j’avoue avoir eu beaucoup de mal à entrer dans cette pièce.

Traiter des problèmes humains à partir du comportement et de la vie des dieux est une chose qui se fait pour nous depuis au moins Homère. Mais nous lecteurs et spectateurs européens connaissons mieux, je crois, les dieux grecs ou leur version latine (Jupiter/Mars par exemple) que ceux des panthéons mésopotamiens ou de la Perse ancienne qui font partie de la culture de l’auteure. Et ce n’est pas la liste des personnages et de leurs attributions qui va nous donner une idée précise de leur raison d’être. Je veux dire par exemple qu’il n’est pas évident pour nous de savoir exactement quelles nuances permettent de distinguer Shamash (Dieu de la puissance, de la justice, de la vérité, le dieu Soleil) de Mardouk (Dieu de la lumière, de la foudre et du soleil). Tout comme il nous est difficile de comprendre comment la lune est « rendue » par un dieu (Nannar) ou encore comment Enki peut être dit Dieu sage… Bien sûr on peut comprendre que deux sœurs soient amoureuses d’un même autre, mais il est moins facile de comprendre qu’un personnage puisse fuir en enfer pour comprendre l’origine de ses peurs. Attention, je ne veux pas dire que c’est injouable ou dépourvu d’intérêt, je m’interroge sur notre capacité à apprécier à sa juste valeur ce que nous connaissons mal et qui est ici par la nature du théâtre moins directement accessible que dans un roman.

A lire avec en complément une présentation des mythologies persane et mésopotamienne.

Nergale
Auteure : Nazli Sadeghi
Editeur : Harmattan

www.editions-harmattan.fr

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