Le musée des poissons morts

Ce n’est pas parce qu’en ouvrant ce livre vous ouvrirez la porte du réfrigérateur qui est en couverture que vous entrerez dans un monde glacé. Peut-être aussi qu’en le refermant vous l’aurez trouvé un peu glaçant. Il s’agit d’un recueil de huit nouvelles – apparemment inédites puisque aucune date de parution n’est mentionnée – d’un auteur considéré – on supposera que c’est par ses compatriotes – comme l’un des maîtres du genre. En général lorsque l’on compose un recueil de ce genre on cherche à le rendre passionnant… On cherche à conduire le lecteur vers un sommet et à l’amener en douceur à la chute. Là toutes les nouvelles sont d’égale intensité. Chacune est un sommet.

Et pourtant les personnages qui les habitent n’ont absolument rien de flamboyant. Ils donnent même l’impression d’être complètement écrasés par ce qui les environne, mais ils sont attachants. Je me suis attaché à deux d’entre eux. Ramage, sorte de contremaître de deux employés chargés de faire et défaire les décors d’un film pornographique… Un personnage qu’on imagine mis en scène par David Lynch et qui montrerait bien les failles de l’individu. C’est le héros de la nouvelle qui donne son titre au recueil. On y trouve une anecdote « amusante » à propos de la luge qui brûle dans Citizen Kane, vous vous souvenez ? L’autre c’est Kype, le « héros » de la dernière nouvelle Le jeu des cendres. Lui c’est plutôt au regretté Michael Cimino qu’on aurait pu demander d’en mettre en image les tribulations à la recherche d’un endroit où verser les cendres de son grand-père. Dans ce texte je vous recommande de faire très attention au passage en italiques et d’aller voir la note que le concerne – surtout ne faites pas l’inverse.

Bonne lecture.

Le musée des poissons morts
Auteur : Charles d’Ambrosio
Editeur : Albin Michel
Collection : Terres d’Amérique

www.albin-michel.fr

Le musée des poissons morts
5.0Note Finale

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