Maman a tort

Maman a tort

Ce titre est le sixième du même auteur chez le même éditeur et, si j’en crois la liste des cinq premiers titres, je constate que, ce dernier mis à part, un seul des cinq titres n’a pas obtenu de prix littéraire. Cette information seule devrait vous inciter à l’achat. J’ajouterai que la lecture devrait absolument conforter le fait qu’il n’y a aucune tricherie sur la marchandise : c’est du grand polar, tordu et méchant à souhait avec la touche d’humanité nécessaire qui contrebalance la méchanceté de la vie et la brutalité des tueurs. Dernière remarque dithyrambique : « l’héroïne » est une commissaire qui fête sa quarantaine et elle sonne juste, alors que l’auteur est un homme. Les autres femmes de l’histoire sont elles aussi des plus justes.

La commandante Marianne Augresse est avec son équipe à la poursuite de quelques malfaiteurs qui ont réalisé un casse assez audacieux… Et dans le même temps un psychologue scolaire l’informe de ce qu’un petit garçon de trois ans et demi, Malone, assure que sa maman n’est pas sa maman et que ce gosse est peut-être en danger. Et surtout qu’il faut agir vite avant que l’enfant oublie ce qui le traumatise. Car la mémoire de l’enfant est fragile surtout à cet âge. Heureusement, Malone peut compter sur l’affectueuse présence de son doudou, un certain Gouti qui a perdu son A initial (faites tourner votre moteur préféré)… Et si le roman s’étire sur 500 pages c’est parce que Michel Bussi ne fait pas de ses personnages des pantins tirés et tenus par les ficelles de l’intrigue. Les personnages sont des humains avec leurs faiblesses et leurs désirs qui interfèrent sur les uns et les autres. De plus il est manifeste qu’il s’est documenté sur la mémoire infantile pour justifier son intrigue. L’ensemble se tient bien mais surtout vous n’avez pas le temps de vous poser des questions de vraisemblance, vous êtes emporté par le tourbillon de l’action et le remarquable sens de l’ellipse de l’auteur.

Dernière petite remarque à l’attention de ceux qui n’aime pas la science-fiction ou l’anticipation : ce n’est pas parce que la première notation de temps indique « Vendredi 6 novembre 2015  » que nous sommes dans de la SF.

Attention, c’est difficile à lâcher !

Maman a tort
Auteur : Michel Bussi
Editeur : Presses de la cité

www.pressesdelacite.com

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