Les geôliers

Attention, ce roman n’est sorti qu’en édition de poche. On regrettera un peu que l’illustration de couverture soit si mal lisible en format réduit. Et l’on se réjouira de pouvoir plonger à nouveau dans un Brussolo…

Pourquoi ? Simplement parce que Brussolo est de ces écrivains – fort rares – qui non seulement savent raconter une histoire mais s’assure la complicité du lecteur en lui « faisant peur » alors qu’il – le lecteur – sait très bien qu’on lui raconte une histoire. Genre : le lecteur tremblant de frousse souriant en disant « mais je sais bien que ce sont des histoires ». Une façon comme une autre de garder une âme d’enfant.

Imaginez un instant que la planète Terre ait été ce que l’Australie fut un temps pour l’Angleterre : un bagne. Imaginez que des civilisations extraterrestres aient exilé sur notre sol des criminels endurcis et dangereux et confié à des geôliers le soin de les garder. Imaginez qu’une brave dame un peu niaise, Debbie, ait épousé un geôlier et puis découvert les monstres. Qu’elle ait tué sa famille et fui la ville (Dipton). Enfin qu’un réalisateur un peu déjanté décide de tourner un biopic à propos de Debbie et engage une scénariste Jillian pour mettre tout cela à plat. Ne réclamez pas la fin. Ce n’est pas qu’elle manque d’intérêt ou d’importance, c’est simplement que vous la connaissez… vous êtes plus ou moins dedans, embarqué dans l’histoire.

Vous avez compris, ce roman est jubilatoire. Il exorcise les peurs et en même temps il nous fait peur. Nous sommes dans et hors du coup. Nous sommes spectateurs/acteurs selon les moments et les intensités.

Un vrai remède à la mélancolie… Merci, monsieur Brussolo.

Bonne lecture.

Les geôliers
Auteur : Serge Brussolo
Editeur : Folio
Collection : SF

www.folio-lesite.fr/SF-Fantasy

Les geôliers
5.0Note Finale

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