le chateau des etoiles t.1 - extrait

le chateau des etoiles t.1 – extrait

Alex Alice est rentré et restera dans les annales de la Bande Dessinée pour avoir été le très inspiré et inspirant dessinateur du Troisième Testament chez Glénat. Il est clairement l’un des dessinateurs stars du 9ème Art de ces deux-trois dernières décennies, son manque de profusion ne rajoutant encore qu’à l’intérêt que suscitent ses projets. Et celui-ci a été lancé en grande pompe par son nouvel éditeur, monopolisant l’intérêt général à Angoulême 2014 avant même la sortie, à grand coup marketing et en montrant de superbes réalisations 3D artisanales et uniques, inspirées des planches et de l’univers développé par Alex Alice. Pre-publié sous forme de journaux dans les librairies, puis en grand format classique et très grand format luxe, tout ce battage a eu l’effet inverse sur ma personne. Je me suis méfié, la forme prenant le dessus, il était logique de se demander si c’était aux dépens du fond. D’autant que les inspirations entre Jules Verne et Miyazaki étaient hyper présentes, soulignées, revendiquées et appuyées pour que la magie risque de ne pas agir. Les plus grands doutes font les meilleures surprises !

Ce chercheur et son fils perdant leur femme et mère lors d’une expérience de récolte d’une des plus grandes forces de l’univers, l’Éther, en guise d’introduction idéale. Ce roi de Bavière, rêveur et romantique, qui les convie à poursuivre cette expérience de la plus baroque des façons. Ces méchants prussiens sous les ordres du maître de la future grande Allemagne à leur poursuite afin de percer les mystères de la mythique Éther. Tout ceci rappelle clairement les illustres aînés précédemment cités et pourtant le charme opère dès les premières planches. La technique modifiée pour l’occasion et tout en couleurs directes fascine autant qu’elle subjugue. Alex Alice prouve par l’évidence qu’il n’est pas qu’un grand dessinateur, il démontre également sa maîtrise du narratif. Après le très grandiloquent Siegfried, il revient à l’essentiel : le rythme du récit. Le Château des Étoiles brille de mille feux au fil des cases et des coup de crayons de son dessinateur virtuose, tels les notes d’une partition tout ceci fait sens mis bout à bout. Qu’il serait dommage de se priver d’un tel album quelque soit la raison, qui ne pourra que paraître absurde après lecture. Et je ne saurais trop vous conseiller le très grand format qui rajoute une profondeur aux pages et quelques bonus très intéressants à lire pour y découvrir la genèse de ce projet.

Le Château des Étoiles t.1
1869 : la conquête de l’espace
Série en cours
Dessinateur et scénariste : Alex Alice
Éditeur : Rue de Sèvres

http://www.editions-ruedesevres.fr/content/ch%C3%A2teau-des-%C3%A9toiles

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