L’alchimie de la pierre

L’illustration qui est censée orner la couverture de ce livre n’est pas pour moi du plus bel effet. Elle a de plus le tort de montrer le personnage principal avec un réalisme et une minutie qui brise l’imagination. Il me semble que la couverture doit plus accrocher que montrer…

En quatrième de couverture on peut lire : « … L’alchimie de la pierre, récit d’aventure poignant, questionne avec acuité le prix du progrès et la place des femmes au sein des sociétés mécanistes modernes. », c’est écrit pour vous donner envie de lire. Heureusement le résumé qui précède est beaucoup plus incitatif.

Dans une ville fondée par un peuple minéral, les Gargouilles qui souffrent d’une maladie qui les fige en pierre, s’affrontent les Mécaniciens et les Alchimistes. Les Alchimistes soignent et traitent. Les Mécaniciens bricolent et fabriquent des automates. Marrie, l’automate qui a choisi de devenir Alchimiste, a reçu pour mission de la part des Gargouilles de guérir le mal qui les pétrifie. Le Pygmalion de Marrie (vous avez compris je pense qu’en couverture figure le portrait de cette dernière) est un Mécanicien des plus doués. Opposition donc entre deux mondes qui pourtant l’un comme l’autre composent, pratiquent l’art de la fabrication. Les uns à partir de plantes et d’herbes, les autres à partir de matériaux métalliques. Usinage contre herboristerie. Et au milieu les Gargouilles et Marrie, cette dernière concentrant les Alchimistes et les Mécaniciens. Comme elle est femme on se souviendra que « la femme est l’avenir de l’homme ».

L’excellente traduction rend à merveille ce que j’appelle le baroque de l’écriture qui mêle en finesse les mots riches – rares ? – et les mots banals. Et je vous avoue que j’ai trouvé dans ce livre des échos du « Perdido Street Station » de China Miéville…

Bonne lecture.

L’alchimie de la pierre
Auteure : Ekaterina Sedia
Editeur : Le Bélial’

www.belial.fr

L'alchimie de la pierre
4.0Note Finale

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