La vache

Avec une superbe photo de couverture qui donne à voir un pelage d’un beau roux. Je pense que la lecture des informations données sur l’auteur en quatrième de couverture sont ici d’une rare utilité.

Celui qui écrit a suivi l’apprentissage pour devenir boucher. Ce qui est écrit traite au premier abord des rapports entre hommes et vaches laitières et entre employés d’abattoirs et animaux de boucherie… au deuxième abord des rapports entre sédentaires bien enracinés et migrants étrangers… et donc de xénophobie.

Cela commence à Innerwald où la famille de Knuchel attend avec impatience l’arrivée d’un jeune Italien pour traire les vaches et alimenter la laiterie car le père Knuchel a des rhumatismes. Le jeune homme est Ambrosio et il sait toucher les bêtes. Et la nuit où il arrive la plus belle bête du troupeau Knuchel velle…. Les rapports entre Ambrosio et les éleveurs sont dans les chapitres impairs. Dans les chapitres pairs l’action se passe sept ans plus tard dans un abattoir où Ambrosio a trouvé du travail… Et où il reconnait la vache cheffe du troupeau de Knuchel affaiblie et tout juste bonne pour la boucherie.

Je vous sens dubitatif quant à l’intérêt de ce roman, alors je vous avoue que moi aussi, sans être végan, je ne me suis pas précipité. Mais, une fois entré, j’ai aimé tout de suite. Et j’ai trouvé du réalisme et de la poésie dans le récit et dans la façon d’écrire. Un réalisme à la Zola et une poésie à la manière de Vittorio De Sica – façon Le voleur de bicyclette si vous voyez ou avez vu ce que je veux dire.

C’est pour moi le genre de roman dont on devrait faire lire l’essentiel – une version plus courte au moins – aux élèves des lycées et collèges. Cela donne des leçons sans en avoir l’air, donc facilement assimilables…

A lire lentement et à faire lire.

La vache
Auteur : Beat Sterchi
Editeur : Zoé

www.editionszoe.ch

La vache
5.0Note Finale

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