Garçon, un pastis et un peu moins de vent

C’est un petit livre, presque une longue nouvelle, mais je ne vous en recommande pas la lecture dans les transports en commun, je crois que vous perdriez la quiétude, la sérénité qu’il tente de distiller. Je suppose que pour vous Guy Marchand c’est quelques seconds rôles réussis dans des films d’auteurs. J’ajouterai, pour ce qui me concerne, l’interprète et l’auteur de La passionata et l’interprète de Nestor Burma dans sa version feuilleton télévisuel. Il vieillit tranquillement dans un village de Provence tout comme les deux héros de ce texte.

Émile, ancien légionnaire, et Albert, radié de l’ordre des médecins, sont sur la fin de leur vie et dans la douce quiétude, la routine où ils sont installés, ils décident soudain de faire « un peu de bien ». Un vieux à la prostate très fatiguée, une solitaire, célibataire en surcharge pondérale et suicidaire, une jeune prostituée atteinte d’un cancer et une femme battue, vont ainsi avoir droit à une prise en charge par les deux compères.

Ma référence à Nestor Burma n’était pas si innocente que cela car monsieur Guy Marchand semble avoir gardé pour ses livres un peu de la gouaille cynique du détective privé. Ainsi il émaille son récit de commentaires qui ne s’embarrassent pas de précautions oratoires. Attention, il ne s’agit pas de « c’était mieux avant » des éternels regretteurs, non c’est la bêtise qui est la cible de l’auteur.

J’ai noté aussi ce qui me semble être une façon de brouiller les cartes, une, pour moi, étrange localisation des villages cités les uns par rapport aux autres…

Bonne lecture.

Garçon, un pastis et un peu moins de vent
Auteur : Guy Marchand
Editeur : Ecriture

www.editionsecriture.com

Garçon, un pastis et un peu moins de vent
4.0Note Finale

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